Présentation

Le retour de PolycasteLe retour de Polycaste


Suite de l'ombre de Polycaste

 

Ismène est mariée, elle vit à Vienne dans une douce quiétude bourgeoise. Sylvia est en prison, Hector poursuit sa vie d’errance entre deux époques et passe d’une ville à l’autre en exerçant son métier de management touristique.


Ismène et Hector s’étaient perdus de vue, mais le hasard les met, un jour,  face à face. Les sentiments confus qui les ont attirés l’un vers l’autre, il y a plus d’un an, vont-ils se raviver ?  


Quelles sont les raisons qui ont conduit Sylvia en détention ? Quel avenir pour elle ? Abandonnée de tous, saura-t-elle résister à la tentation de mettre fin à ses jours ? Qui viendra à son secours ? Son père Andréas, Ismène, sa sœur, Hector, sa mère Valentine avec laquelle elle pourrait enfin de réconcilier ?


De nouvelles relations vont se nouer et des personnages que l’on croyait oublier, aux fonds des âges, vont prendre forme. Penthésilée, Polycaste, Cassandre, Andromaque, Hélène de Sparte, Enée, Pâris renaissent à travers une relecture des œuvres d’Homère et des fantasmes d’Hector.


Cette évocation de héros et de faits qui surgissent de la tragédie de Troie va générer, dans une suite d’échanges, une correspondance passionnée entre Sylvia et Hector. Un amour impossible va-t-il naître ainsi alors que la distance et l’emprisonnement de Sylvia interdisent toute perspective ?


La fin de Troie, la fin de la tragédie qui secoue la famille des Viscolli se rassemblent au cours de ce roman qui nous emmène à nouveau en Grèce, en Italie et sur les traces d’un passé, au milieu des intrigues et des mensonges.


 

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Les personnages

Personnages romanesques

 

Sylvia Viscolli : Archéologue d’origine italienne, elle dirige les fouilles dans la zone des propylées du sanctuaire d’Asclépios à Epidaure en Grèce, vit à Rome.


Ismème Viscolli : sœur cadette de Sylvia. Interprète à la villa Médicis à Rome.


Valentine Gutteriez : mère de Sylvia et Valentine. D’origine flamande, divorcée d’Andréas Viscolli, avocate au barreau de Paris.


Hector Monsoreau : consultant en management touristique, vit à Paris.


Andréas Viscolli : Archéologue italien, vit à Rome.

 

Personnages mythologiques

 

Agamemnon : Roi de Mycènes, chef de la coalisation des Achéens contre Troie, assassiné à Mycènes par Egisthe ou Clytemnestre.


Andromaque : Princesse Mysienne, épouse d’Hector, otage de Néoptolème dont elle devint la maîtresse, assassinée sous les ordres d’Oreste ou de Ménélas selon les sources.


Antiloque : fils aîné de Nestor. Il aurait participé au complot visant à ruiner la réputation d’Hélène, tué durant la guerre de Troie.


Cassandre : Princesse troyenne, fille aînée de Priam, prêtresse de Loxias. Elle a le don de prophétie. Otage d’Agamemnon après la prise de Troie. Assassinée par Clytemnestre à Mycènes.


Clytemnestre : sœur cadette d’Hélène, épouse d’Agamemnon qu’elle fit assassiner lors de son retour de la guerre de Troie à Mycènes.


Enée : Fils du régisseur de Troie Anchise. Ami de Cassandre dont il est épris. Il est chargé d’évacuer la population civile avant le sac de Troie. Ses descendants auraient bâti Rome.


Hélène : Reine de Sparte, aurait été enlevé par Pâris. Elle est connue dans la littérature sous le nom d’Hélène de Troie.


Hector : Fils de Priam, général en chef des armées troyennes. Il fût tué par Achille.


Nestor : Roi de Messénie, père d’Antiloque et de Polycaste. I résidait à la Pylos des Sables où on a retrouvé les vestiges de son palais.


Pâris : Frère d’Hector, aurait enlevé Hélène de Sparte. Responsable de la mort d’Achille tué d’une flèche dans le talon, a été tué durant la prise de Troie.


Priam : Roi de Phrygie (ou de Troade) dont la capitale est Ilion (ou Troie). Il a été tué durant la prise de Troie.


Polycaste : L’une de fille de Nestor. Elle n’apparaît qu’une seule fois dans l’odyssée lors de la visite de Télémaque à Pylos lorsqu’il vient prendre des nouvelles de son père.


Penthésilée : Reine des Amazones, alliée des troyens, a été tuée par Achille sous les murs de Troie.

Notes de l’auteur

 

Cassandre

J’ai longtemps hésité à faire le récit de la vie de Cassandre, la fille aînée de Priam, princesse troyenne, prêtresse de Loxias.

Ses démêlés avec les conseillers de son père et les prêtres imbus de leurs savoirs, son désamour avec le dieu qu’elle doit honorer, son amitié profonde pour Enée, son don de prévoir l’avenir, son assassinat à Mycènes pouvaient servir de trame à un roman qui aurait retracé les dix ans de lutte entre les Achéens et les Phrygiens. Mais ce thème, même élargi au-delà de la terrible guerre de Troie, m’est apparu un peu trop conventionnel.

Je n’ai jamais souhaité faire un livre de récits de voyage, malgré les nombreuses notes prises et mises en forme depuis plus de trente ans. Je trouvais cela peu attrayant car l’absence d’intrigues, sauf à affabuler, m’aurait amené à plagier un guide touristique illustré d’une riche expérience personnelle.

Pourtant, l’envie de flâner, par le récit, au milieu de la Toscane, dans les villes de Rome, de Vienne ou de Paris ou sur les routes du Péloponnèse, dans le temps présent, était grande.

 

Sylvia

Il me fallait une intrigue. Une jeune femme italienne, brune avec des cheveux qui frisottent, sûre d’elle-même en apparence, moqueuse, un brin hautaine, jalouse, cultivée mais non pédante, respectée pour sa compétence et son savoir, qui dirige une partie des fouilles à Epidaure.
Un jeune homme qui exerce le métier passionnant de management touristique, un brin fantasque mais très professionnel lui-aussi.
Ils ont pour point commun d’exercer un métier en relation directe avec leur passion. Ce n’est pas si fréquent. De ce fait, on a l’impression qu’ils font, en dilettante, ce qui leur tient pourtant le plus à cœur.

Il fallait qu’ils s’opposent l’un à l’autre. C’est pourquoi j’ai voulu que Sylvia soit constamment en rupture avec les récits de poétiques mythologiques que lui distille Hector. Mais cela ne me paraissait pas suffisant pour retenir l’attention d’un lecteur même averti.
Une crise de larmes à Trézène, sur le site où le drame entre Phèdre, la sœur d’Ariane, et son beau-fils Hippolyte se déroule, doit mettre le lecteur sur une première piste d’un terrible secret que Sylvia garde en elle.

Il me fallait parler de Cassandre, mais sans en faire, tout du moins en apparence, un personnage principal. Elle me sert, tout au long, du récit, comme fil conducteur et provoque, d’une manière incongrue, la jalousie de Sylvia.

 

Ismène

Il me fallait une petite sœur, blonde qui se donne une apparence de jeune femme à la page, écervelée, un brin superficielle, velléitaire, alors qu'elle est, au contraire, intelligente, cultivée et séduisante.

Jamais je n’ai pensé à tomber dans le piège d’une simple opposition entre deux sœurs qui se partageraient le même homme. Si cela doit arriver, cela est fortuit et ne doit pas bouleverser les événements.


Le choix des prénoms a son importance. Elle s’appelle Ismène, comme la sœur d’Antigone et elle en a le caractère. Elle est attachante et complexe. Elle aime la vie et n’hésite pas à quelques lâchetés pour préserver son indépendance et pour fuir les obstacles de l’existence.


Si Ismène est comme dans la célèbre tragédie qui secoue la ville de Thèbes, il ne faut pas chercher dans les agissements de Sylvia une quelconque ressemblance avec ceux d’Antigone.

 

Polycaste

Le choix de Polycaste pour le titre du roman est surprenant. Elle n’apparaît qu’une seule fois dans l’Odyssée, lors de la venue de Télémaque à la Pylos des Sables. L’idée m’est venue de lui donner consistance en pensant à la belle baignoire que les archéologues ont dégagée lors des fouilles du palais de Nestor et à la scène qui doit s’y dérouler si l’on suit le récit d’Homère.

Le roman m’a obligé à creuser certaines hypothèses, sur la genèse de la guerre de Troie et sur un grand nombre de mythes. Le stratagème de Tyndare, le père d’Hélène, le complot d’Antiloque, le fils aîné de Nestor, la stupidité d’Agamemnon, la colère de Clytemnestre, le sacrifice d’Iphigénie, la mort d’une reine des Amazones sous les murs de Troie, dont je ne connaissais même pas le nom avant de commencer le roman, la mort d’Andromaque, celle d’Ismène, les amours d’adolescents de Cassandre et d’Enée parsèment le récit.

 

Un roman d’amour

Il ne faut pas être un fanatique, ni des romans historiques, ni de la mythologie, pour parcourir ces pages et les faits qui y sont relatés, même si un grand nombre d’entre eux se déroulent autour de 1250 avant J-C.
Ils ne sont que des clins d’œil qui ne changent rien, sauf à les prendre pour révélateur, au conflit et à l’amour naissant entre Sylvia et Hector.    

J’ai fait une place particulière à Hélène de Sparte, pour rétablir l’honneur de cette belle et fière princesse qui est souillée par l’histoire rocambolesque de son enlèvement par Pâris. Cette hypothèse est si grossière qu’il m’a fallu donner une autre signification sans modifier aucunement le sens des textes sur lesquels je m’appuie.

J’ai une autre place pour Cassandre pour conter sa véritable histoire. Celle d’une princesse en butte avec le pouvoir des hommes et qui ne sait pas se taire. Cassandre devient charnelle, très moderne dans son désir d’imposer ses vues malgré son sexe.

Je n’ai pas cherché à mettre, dans les conversations d’Hector et de Sylvia, des explications sur la mythologie ou sur l’état des fouilles. Ils sont dans leur petit monde et savent donc très bien de quoi ils parlent. J’ai préféré placer, en note de bas de page, les indications nécessaires à la compréhension des faits qu’ils relatent.

L’histoire se déroule entre 1991 et 1993. Elle est donc récente et pourtant, si j’ai choisi cette période, c’est parce que l’euro et le téléphone portable n’existaient pas encore, qu’il fallait atterrir à Athènes sur le vieil aéroport et que le tourisme de masse n’avait pas pris l’ampleur qu’il occupe aujourd’hui. 

 

Les illustrations

 

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Photo d'Ismène Viscolli

     

Ismène est mariée avec Giuliano. Elle vit dans un quartier chic de Vienne dans une douce quiétude bourgeoise.


Lors d’une soirée à l’opéra, elle retrouve de manière inopinée son ancien amant Hector.

 

Ce dernier séjourne à Vienne pour son travail, mais il est à nouveau séduit par la beauté et la prestance de la jeune femme.

 

Elle lui apprend qu’elle est enceinte et malgré sa déception, Hector accepte de passer à Vienne une semaine en sa compagnie.

Ils se retrouvent dans le superbe café Silberkammer situé dans le bâtiment de la Hofburg.

Ils se remémorent les instants de bonheur qu'ils ont vécu ensemble.

 

C'est à cette occasion qu'on apprend que Sylvia est en prison et qu'Ismène est enceinte.


Après le départ d’Ismène, Hector découvre le message que la jeune femme a malicieusement écrit sur la serviette du bar : “J’ai envie de passer une semaine avec toi. Reste à Vienne et appelle-moi à ce numéro !” Elle avait signé “Polycaste.”

 

 

         

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photo Michel Ledeuil : pause dans le café Silberkammer à Vienne

 

  • Ismène et Hector visitent le musée Léopold à Vienne.

-    Alors tu es resté ? Tu ne peux pas savoir comme je suis contente de t’avoir ainsi, à mes côtés ! … qu’en penses-tu ?
En disant cela, elle lui montrait du doigt la “Venus in der Grotte” de Moser. Ils déambulaient dans le musée Léopold. Ismène avait insisté pour qu’ils découvrent ensemble les œuvres de Klimt, de Lienz et de Schiele. Elle s’était étonnée la veille du manque d’ouverture d’Hector vis-à-vis de la période de la sécession qui faisait, prétendait-elle, le véritable charme de Vienne. Elle s’était moquée gentiment, lorsqu’il avait parlé de dégénérescence, avait haussé les épaules et lui avait lancé un défi.


Elle craignit subitement qu’il s’ennuyât près d’elle et elle se trouva bien présomptueuse de vouloir l’intéresser à la modernité des œuvres exposées. Ne tombait-elle pas dans le piège qu’il avait su éviter ? S’il l’avait entraînée dans le musée des Cyclades à Athènes, qu’aurait-elle dit ? Inquiète du mutisme de son ami, elle s’approcha et lui murmura à l’oreille.
-    On va prendre une bière ?

 

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Photo Michel Ledeuil  : Venus in der Grotte” de Moser

              

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Photo Michel Ledeuil  : oeuvre de Klimt

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Photo Michel Ledeuil : Oeuvre de Waldmüller de 1854 : le conscrit

   

- Tiens ! Nous changeons d’époque, s’esclaffa joyeusement Hector en pénétrant dans la première salle. C’est le style de Waldmüller. Ils ont dû l’égarer, plaisanta-t-il.
-    Tu connais ?
-    Cette œuvre ? Non ! Mais nous irons demain au Belvédère et…
-    C’est une invitation ? railla-t-elle, alors qu’elle était bien entendu, d’accord.

Pour toute réponse, il lui envoya du bout des lèvres, un baiser. Comme à Rome, se souvint-elle soudain. Son visage se ferma et Hector se méprit. 


Il regarda autour de lui, pour vérifier que nulle personne ne guettait leur émoi.
-   Non, Hector, il n’y a personne que je connaisse, affirma-t-elle en montrant ainsi qu’elle avait compris l’inquiétude du jeune homme. Elle s’approcha du tableau et déchiffra les explications fournies. Hector s’était placé juste derrière elle et lui chuchota à l’oreille.
-  Regarde la préparation du conscrit  le pauvre gars a tiré le mauvais numéro et il sera absent de longues années, s’il n’en revient jamais ! Regarde comme chaque geste a un sens. Le père le félicite et tente de le rassurer tout en cachant sa propre appréhension, la mère qui s’applique en lui plaçant une mèche de cheveux sous le chapeau du garçon, a bien du mal à maîtriser son émotion. Les petites filles qui pleurent déjà le départ de leur grand frère, réagissent selon leur propre sensibilité. Il y a celle qui se précipite dans sa direction, les bras tendus, celle qui pleure dans son coin, l’autre encore qui le regarde déjà comme si c’était la dernière fois.

Elle se recula et découvrit, ravie.
-   Alors tu t’intéresses à cette sorte de peinture ?
Il s’étonna de cette remarque.
-  Bien entendu ! Crois-tu qu’il n’y a que les peintures officielles de François-Joseph, d’Élisabeth ou de Marie-Thérèse qui m’intéressent ? 

 

  • balade d'Hector dans Vienne

Hector va jusqu'au musée qui présente le trésor des Hasbourgs en passnt par la porte des Suisses. Il cherchent à négocier en vain la possibilité d'obtenir des visites en dehors des heures ouvrables, avant de rejoindre Ismène au café Silberkammer. 

 

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Photo Michel Ledeuil : Porte des Suisses

   

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 reproduction carte postale : Le trésor des hasbourgs

 

  • Hector et Ismène au Prater

Hector et Ismène vont faire un tour dans le vaste parc du Prater.


L'attraction la plus célèbre et la plus ancienne est la grande roue qui permet de faire le tour en douze minutes avec des belles vues de la capitale autrichienne.


Durant cette visite, les rapports amoureux d'Ismène et d'Hector prennent un tour nouveau, sans qu'ils s'interdisent cette escapade malgré tous les dangers que cela représente pour la jeune femme.


     

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Photo Michel Ledeuil : La grande roue dans le Prater 

 

  • Hector et Ismène visitent de musée du Belvédère

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Photo Michel ledeuil : façade Est du Belvédère

  

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Photo Michel ledeuil : façade du Belvédère et la sphinx

Ils pénétrèrent dans l’ère du baroque. Ils étaient absorbés par les marbres grenat et les ornements en trompe-l’œil. Hector prit la main d'Ismène et l’entraîna dans les salles de la célèbre galerie qu’ils parcoururent, chacun pour soi, guidés par leur instinct et leur goût. Lorsqu’elle passa devant un curieux tableau peint par Segantini, elle s’adressa pourtant à son compagnon.

Vienne-05-222A-Belvédère-Segantini-1894-les mauvaises mèresPhoto Michel Ledeuil : Les mauvaises mères oeuvre du peintre Segantini

    

- Qu’est-ce que cela représente ?

- Les “mauvaises mères”, Ismène. Ce tableau représente le drame qui se noue dans la tête et le corps des femmes qui ont préféré avorter plutôt que d’accueillir leur enfant. Regarde ! La branche de l’arbre ressemble au cordon ombilical qui alimente encore l’enfant. La “mauvaise mère” le repousse alors que l’enfant cherche déjà à téter le sein. Pour cette femme, la vie sera plus forte et elle sera sauvée mais pour les autres que l’on devine au fond du tableau à gauche, qu’en sera-t-il ?

 

Ismène, livide, porta ses mains jointes devant sa bouche.

- Quelle horreur ! Comment peut-on peindre des scènes aussi atroces ?

- C’est une œuvre italienne du dix-neuvième siècle, Ismène. Elle traduit sans doute les mentalités du moment

Sans mot dire, elle s’éloigna. Hector, qui n’avait fait que répondre à la curiosité de la jeune femme, se sentait pourtant mal à l’aise. Ils grimpèrent à l’étage et redécouvrirent le “baiser”.

-  Aurais-tu aimé être Émilie Flöge ?

- Peut-être. Ce n’est pas un baiser furtif, comme le tien, tout à l’heure. Pour peindre sa compagne ainsi, dans un geste aussi tendre, il fallait qu’il l’aimât vraiment. Tu as vu comme elle savoure le baiser de l’homme qu’elle reçoit comme un cadeau de son amant.

-  C’est vrai, rétorqua Hector, sans relever la pointe de perfidie d’Ismène. Je trouve que la forme ondoyante de la robe décorée de motifs floraux aux couleurs vives donne un éclat de bonheur et la souplesse de la jeunesse éternelle. C’est un hymne à l’amour, un instant volé au destin.

-  Pourquoi volé ?

- Parce que le danger n’est pas loin. Regarde, les amants se trouvent au bord d’un gouffre.

-  Tu vois tout de travers.

-  Et toi, uniquement ce que tu veux voir.

    

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Photo Michel Ledeuil : le baiser de Klimt

Ismène et Hector ont terminé leur visite du belvèdère. Il propose de rejoindre l'autre musée situé à la sortie du parc.   

-  Oui, mais ne m’avais-tu pas dit que tu allais rechercher, dans le parc, une sphinx qui était presqu’aussi belle que moi ?

Ils rirent ensemble. Un rire qui leur allait bien. Un rire de la jeunesse amoureuse, un rire qui signifiait qu’ils étaient bien ensemble.

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Photo Michel ledeuil : Vienne le parc du belvédère : la Sphinx

     

 Il l’entraîna devant la sphinx la plus à droite du parc, lorsqu’on tourne le dos au palais.

-  Regarde là !

- C’est vrai qu’elle est très belle. C’est marrant, je suis passée plusieurs fois devant elle sans la voir. Et maintenant, je sais que j’ai une rivale.

-  Une rivale ? Non. Elle est douce, souriante, amusée de l’attention qu’on lui porte, elle va cligner des yeux, feindre la timidité pour mieux se laisser admirer.

-  Pour l’instant, je ne vois aucune différence avec moi.

-  Ah bon ? Tu es comme cela ? En somme, tu te joues de moi.

  • Hector en Sicile

Sylvia est dans la prison de Rennes en détention préventive. Hector lui écrit souvent et ces échanges de lettres leur permettent de rester en contact et de masquer pudiquement les sentiments qu'ils éprouvent l'un pour l'autre au travers des péripéties de la guerre de Troie.

Hector prépare un voyage en Sicile "la présence grecque en Sicile" et un autre "sur les pentes de l'Etna". Il loge à Giardini, non loin de Taormina.

 

Demain, les coupoles de Palerme apparaîtront au devant des montagnes. Je m’extirperai le plus vite possible de cette ville, cousine de Naples, par la crasse de ses rues, par ses embouteillages et l’absence de grâce de ses monuments. Ignorant Monreale, je vais partir vers le pays des Élymes pour repartir sur les traces de Nausicaa.

Je vais rester plusieurs semaines dans cette île qui m’est chère. Elle est le musée de l’Europe. Je vais la parcourir en recherchant, si possible, quelque chose que je ne connaisse déjà, pour meubler mon projet de voyage et pour satisfaire ma curiosité. Les temples grecs, les mosaïques romaines et chrétiennes, les plages désertes du sud, les marais salants du pays des Élymes et l’imposant volcan, seront autant de sources d’inspiration…
    … et tu trouveras, au dos de cette enveloppe, l’adresse de l’hôtel situé à Giardini où tu pourras m’écrire si tu en as l’envie.

     

V-IT-2005-616-Palerme le départPhoto Michel Ledeuil : Les coupoles de Palerme

  

V-IT-2005-361-Vue sur le templePhoto Michel Ledeuil : Segesta le temple des Elymes

 

  • Ismène et Hector arrivent à Pylos

Ismène vient relancer Hector et elle lui demande de l'emmener à Pylos. Elle veut retrouver les merveilleux moments qu'ils ont passé ensemble deux années plus tôt.

Ils s'arrêtent tout d'abord sur le belvédère qui domine la superbe rade. Après leur installation à l'hôtel, ils retournent sur la plage de Gialova où ils font une partie de Volley-ball. 

 

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Photo Michel Ledeuil : vue générale de Pylos

  

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Photo Michel Ledeuil : plage de Gialova

 

Le lendemain, ils vont faire une excursion en caïque dans la rade de Pylos. Ismène découvre ainsi les différents monuments qui commémorent la bataille de Navarin. 

 

V9G-4490 monument françaisPhoto Michel Ledeuil : rade de Pylos monument français

   

V9G-4520 larchePhoto Michel Ledeuil : excursion dans la rade de Pylos

 

Hector enmène Ismène jusqu'à l'endroit où les archéologues ont retrouvé de maigres vestiges du port de la Pylos des sables. Ils s'y vont en passant par le rivage sabloneux qu'aurait parcouru Polycaste lorsqu'elle venait jusqu'au port.

 

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Photo Michel Ledeuil : Le port de la Pylos des Sables

  

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Photo M. Ledeuil : retour par la plage vers Gialova

 

  • Ismène et Hector arrivent à Gytheio

Le lendemain, ils quittent Pylos pour rejoindre Gythieo en emprutant la route en corniche qui serpente à mi-pente et offre de superbes vues. Après une dernière dispuste, ils se réconcilient et passent une belle soirée dans la ville de Gythieo. C'est à partir de cet endroit qu'Hélène de Troie aurait été enlévée par Pâris le fils de Priam.

 

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Photo Michel Ledeuil : la côte en direction du Grand Magne

    

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Photo Michel Ledeuil : Vue de Gytheio à partir de l'hôtel


Ismène et Hector ont passé une nuit exquise dans leur chambre d'hôtel. Ils quittent Gytheio pour rejoindre Nauplie en passant par la route cotière.

 

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Photo Michel Ledeuil : le navire échoué à côté de Gytheio

     

- Tu as vu ? Un bateau sur la plage !
-  Cela fait longtemps qu’il est là. Le capitaine avait dû boire trop d’ouzo. Cela ne se fait pas en pleine tempête.
- Même lorsqu’il n’y a pas de tempête, j’espère ! se récria-t-elle en riant.


La plage était déserte. Ils marchèrent à travers les dunes jusqu’au caboteur échoué, en firent le tour puis se dirigèrent vers le rivage.

Ismène regretta de ne pas avoir enfilé une robe courte et son maillot


 

Hector lui avait dit qu’ils allaient à Nauplie, alors elle avait pensé qu’elle devait être habillée comme il le faut, pour se promener dans les ruelles de la vieille ville.

Être seuls. Être seule avec lui. Être seul avec elle. Quelle chance ! Il l’attira à l’abri d’une dune et ils s’écroulèrent sur le sable fin, au milieu des herbes grillées depuis longtemps par le soleil d’été. Inquiète pourtant, elle jeta un coup d’œil aux alentours, avant de s’offrir aux fantasmes de son compagnon.
Comme c’était bon de subir ses assauts. Comme c’était bon de ne plus avoir à se dire qu’il ne fallait pas, que l’adultère était un “péché”.

 

  • Ismène et Hector à Bergame puis à Florence

Hector a proposé de rejoindre Rome en voiture avec Ismène en passant par Bergame où ils visitent la vieille ville puis par Florence où ils séjournent dans un hôtel. Ils visitent le palais Davanzati avant de prendre un café sur la piazza della Republica. 

 

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Photo Michel Ledeuil : Bergame la chapelle Colleoni

  

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Photo Michel Ledeuil : Florence  le Palais Davanzati

 

  • Sylvia et Hector à Rome

Après sa rupture avec Ismène, Hector séjourne à Rome dans l'appartement que loue Sylvia dans le quartier de l'Aventin.

C'est dimanche et Sylvia va à la messe dans l'église Santa Sabina.

- C’est dimanche Hector et les Dieux ont changé. Ceux qui n’ont  pu sauver ni Cassandre, ta petite princesse chérie, ni Andromaque ont disparu au profit du Tout-puissant ! Tu peux m’accompagner si tu veux. La messe est dans une demi-heure, mais ne te crois pas obligé de pénétrer dans l’église.
- Santa Sabina  est un très bel édifice et t’y voir prier rehausserait encore la ferveur qui s’en dégage.
Elle enfilait sa robe et se brossait les cheveux. Elle lui jeta un coup d’œil, par le miroir interposé et s’esclaffa gentiment.
- Ne te moques pas, veux-tu? Si, dans un jour d’inconscience, tu acceptes de m’épouser, il faudra bien que tu t’agenouilles, toi aussi, devant le crucifix.

 

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Photo Michel ledeuil : L'église Santa Sabina à Rome

   

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Photo Michel ledeuil : l'intérieur de l'église Santa Sabina

  • Hector vient rejoindre Sylvia en Grèce

Sylvia attend Hector à l'aéroport. Ce dernier vient avec Pauline pour superviser les voyages en cours. Sylvia lui demande de rester à Athènes et ils vont se promener sur le mont Filopapou. C'est à son sommet qu'on a la plus belle vue sur Athènes, sur l'acropole, le Lycabette et également sur tout le golfe Saronique.

Sylvia lui annonce à cette occasion qu'elle est enceinte.

- Hector ?… Hector, j’ai quelque chose d’important à te dire.
Silence.  
- Tu ne devines pas ? Elle s’énervait. Ne pouvait-il pas venir à son secours au lieu de la laisser ainsi s’enfoncer dans une impasse ?…

Il semblait découvrir le paysage, puis lui déposa un doux baiser sur la joue avant de passer, tendrement, son bras autour de son cou. Il parla enfin.
- Si c’était pour m’annoncer que tu ne m’aimes plus, j’espère que tu aurais choisi un endroit moins bucolique, si c’est pour me demander si je t’aime encore, l’endroit est admirablement trouvé et même Zeus en est jaloux !
En disant cela, il pointait du doigt les éclairs qui zébraient le ciel, au loin, vers le nord.     
- Encore plus important Hector, la chose la plus belle qu’une femme peut donner à l’homme qu’elle aime !

Sans attendre sa réaction, elle se leva, porta sa main droite au menton comme si elle s’interrogeait, fit quelques pas, puis, soudainement, elle s’encourut au loin, en trottinant, en direction du bar estudiantin qui se trouvait, à quelques centaines de mètres de là, au bas de la colline des Nymphes.
Elle gambadait, comme une gamine, en descendant les marches et se tenait les oreilles lorsqu’un grondement plus fort semblait disloquer les lourds nuages qui s’amoncelaient au-dessus du Lycabette. A mi-hauteur, elle se retourna subitement et se planta devant le jeune homme qui l’avait suivie à distance.
- J’attends un enfant, Hector. Je…
Elle ne put poursuivre. Elle éclata en sanglots. La pression était trop forte. Depuis trois semaines, elle lui avait caché ses doutes et ses angoisses, depuis une semaine, elle gardait son secret et maintenant, plus rien ne pouvait l’empêcher de sombrer. Sauf l’amour, s’il restait le plus fort.
 

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Photo Michel Ledeuil : L'acropole d'Athènes et le Lycabette vus à partir du Filopapou

   

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Photo Michel Ledeuil : Mycènes la tombe à coupole de Clytemnestre 

 

Le lendemain, Hector emmène Sylvia à Mycènes car c'est à cet endroit qu'ils ont, pour la première fois, échangé leur point de vue sur l'archéologie et sur la guerre de Troie. Hector veut refermer la porte et en finir avec Cassandre. (voir l'Ombre de Polycaste)


Ils font en amoureux la visite du site et se remémorent les différents épisodes des épouvantables événements qui ont parsemé la vie des rois de Mycènes. Hector raconte alors le début de la guerre de Troie et la véritable histoire d'Hélène, la reine de Sparte, ainsi que les tourments de sa sœur Clytemnestre, la femme d'Agamemnon.         

 

 




Contexte historique

L’histoire se déroule entre 1991 et 1993. Elle est donc récente et pourtant, si j’ai choisi cette période, c’est parce que l’euro et le téléphone portable n’existaient pas encore, qu’il fallait atterrir à Athènes sur le vieil aéroport et que le tourisme de masse n’avait pas pris l’ampleur qu’il occupe aujourd’hui.

 

Par contre beaucoup de passages font allusion à des faits mythiques qui se seraient déroulés avant ou pendant la guerre de Troie.

 

Celle-ci aurait duré dix ans, entre le 1260 et 1250 av. J-C., soit plus de quatre siècles avant les récits d’Homère qui, le premier, y fait allusion dans l’Iliade et dans l’Odyssée.

 

Sylvia est archéologue, Hector est passionné de l’histoire de la Grèce Antique. Lorsqu’ils visitent les magnifiques sites situés en Argolide, ils évoquent donc inévitablement des faits qui jalonnent la période durant laquelle les Achéens dominent le monde grec, entre 1540 av. J-C, date de l’explosion du volcan de Santorin qui a provoqué l’anéantissement de la civilisation minoenne et 1.200 av. J-C, date de la destruction des palais mycéniens par les Doriens.

 

L’histoire ancienne des Grecs.

 

 

L’arrivée des Grecs anciens (2.000 – 1750 av. J-C)

Les Grecs, peuple originaire de la vallée du Danube, envahissent la péninsule grecque en l’an 2.000 av. J-C et détruisent les fondements de la civilisation appelée improprement cycladique.

 

Cette civilisation connue sous le nom de minoenne disparaît du Péloponnèse mais se maintient en Crête et dans les îles des Cyclades jusqu’à l’explosion du volcan de Santorin en 1540 av. J-C et l’épouvantable tsunami qui s’en suivit.

L’arrivée des Achéens (1750 - 1200 av J-C)

Les Achéens envahissent le Péloponnèse et se fondent tout d’abord avec les populations déjà installées. Ils se répartissent en différents royaumes qui restent cependant solidaires entre eux.

 

Après l’explosion du volcan de Santorin, ils dépouillent les villes des Cyclades, de Chypre et de Crête qui ont échappé au cataclysme. Certaines familles s’installent même dans le delta du Nil : les Danaéens qui règnent également sur Sparte.

 

Ils construisent alors les palais qui sont cités par Homère : à Mycènes, à Pylos, à Tyrinthe, à Asini, à Sparte entre autres. Les fresques que les archéologues ont retrouvées sont directement inspirées de l’époque minoenne.

 

Ils détruisent progressivement les autres royaumes situés sur la rive orientale de la mer Egée. Le royaume de Mysie tombe dix ans avant le début de la guerre de Troie. C’est donc un fidèle allié de la Phrygie qui disparaît et Andromaque qui en est originaire a connu la destruction de la capitale et la mort de son père.

 

En 1260 av. J-C, les Phrygiens restent seuls mais leur puissance provient du contrôle des Dardanelles et du Bosphore et du commerce avec l’Egypte, les Hittites et les peuples de Crimée.

 

Les Achéens prennent le prétexte de l’enlèvement d’Hélène, la reine de Sparte, par l’un des fils de Priam, pour déclarer la guerre à Troie. La ville est détruite en 1250 av. J-C.

 

Les Achéens sont à leur apogée mais attirent des convoitises de la part des peuples grecs situés plus au nord.

L’arrivée des Doriens (1200 - 300 av J-C)

Les Doriens détruisent les palais achéens. Le Péloponnèse et l’Attique tombent dans une longue période de dégénérescence.

 

De nouvelles villes se relèvent progressivement. C’est le cas d’Argos, de Corinthe, de Thèbes, Athènes aussi.

 

Les artistes fuient la barbarie dorienne, ils accompagnent les migrants et glorifient la civilisation grecque en Sicile dans le sud de l’Italie et sur la côte asiatique.

 

Homère magnifie donc dans l’Odyssée, une civilisation disparue. Celle des Achéens, celle des Grecs triomphants.

 

A partir de 600 av. J-C, une nouvelle civilisation ressurgit. Les premiers temples doriques sont élevés dans tous les territoires Grecs. Vers 450 av. J-C, les temples et les sanctuaires de Delphes, d’Epidaure, d’Olympie se développent progressivement.

 

Malgré les guerres incessantes entre les cités grecques, connues dans l’Histoire sous le nom de guerre du Péloponnèse entre Sparte et Athènes, la civilisation grecque atteint son apogée.

L’arrivée des Macédoniens (300 - 200 av. J-C)

Les Macédoniens envahissent la Thessalie, puis l’Attique sous le règne de Philippe, le père d’Alexandre dit le Grand.

 

Les Macédoniens apportent une nouvelle manière de faire la guerre dont s’inspireront plus tard les Romains et une civilisation qui fournit les plus belles statues ou mosaïques.

L’arrivée des Romains (200 av J-C – 396 ap J-C)

Les Romains prennent pied dans la péninsule grecque. Il s’en suit trois guerres entre ceux-ci et les Macédoniens. A partir de 148 av J-C, la conquête est totale, mais la civilisation grecque ne disparaît pas, bien au contraire.

 

Les Dieux de l’Olympe, les temples, la manière de construire des villes, de faire la guerre, sont hérités des Grecs et des Macédoniens.

L’Empire Byzantin. (396 – 1453)

La civilisation gréco-romaine donnera naissance à l’Empire Byzantin qui disparaîtra officiellement par la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453.

Commentaires des lecteurs

  • Julien

La suite de l'Ombre de Polycaste est très attayant et nous donne enfin la clés du mystère qui semble torturer Sylvia. j'ai bien aimé les description de Vienne et de ses musées que je ne connaissais pas. 

  • Aurore

Quel beau roman ! On s'attache aux personnages. je suis déçu par le comportement d'Hector vis-à-vis d'Ismène, mais j'espère que nous aurons de ses nouvelles dans un autre roman... 

  • Nicole

Les échanges de lettres entre Sylvia et Hector m'ont beaucoup captivé. Toujours entre rires et larmes. Pudique et amoureuse. La fin inattendue a été une réelle surprise. 

  • Thierry

En lisant la suite de l'ombre de Polycaste, j'ai eu envie de visiter Vienne et de repartir à Rome et en Grèce évidemment...

  • Isabelle

Je ne m'attendais pas à découvrir autant de personnages de mythologie en lisant de beau livre.  

  • Anna

j'aimerai bien recevoir d'aussi belles lettres. Sylvia a bien de la chance. L'évolution des sentiments d'Hector vis-à-vis de Sylvia m'ont bien plus. Je suis rassuré. Et puis j'aime bien le personnage de Valentine que l'on découvre enfin.

  • Marion

Ce roman nous replonge directement dans l'univers des personnages que j'avais découvert en lisant l'Ombre de Polycaste. C'est un roman facile à lire avec des rebondissements et dont la chute reste inconnue jusqu'au bout.  


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