Sur les pentes de l’Etna

1-Présentation générale

L’Etna est situé à l’est de la Sicile. C’est le plus grand volcan européen et l’un des plus facilement accessibles.
Il est très souvent en éruption, soit à partir de l’un des deux grands cratères principaux, soit à partir de plus petits cratères périphériques ou de failles à partir desquels s’écoulent des flots de lave que l’on peut voir à des dizaines de kilomètres au coucher du soleil et de nuit.

Majestueux, on peut le voir à plus de cent kilomètres à la ronde. Il culmine à 3.300 mètres d’altitude et est couvert de neige en hiver et au printemps. Il y a d’ailleurs des stations de ski très fréquentées sur la face nord.
Il couvre une superficie de 1.600 kilomètres carrés soit près d’un tiers d’un département français.
Une route qui permet d’en faire le tour offre un circuit prestigieux de plus de 120 kilomètres.

                    

701-Ital2006-LEtnaPhoto Michel Ledeuil : l'Etna vue du cratère nord avec ses fumeroles

2- Comment organiser son séjour


On peut organiser deux types de séjour :

    - Si on dispose de plus de deux semaines, la visite de l’Etna peut être intégrée avec la découverte de la Sicile. Attention, la Sicile, qui est la plus grande île de la Méditerranée, est très vaste (25 711 km2 ... soit aussi grande que la Bretagne). C'est la région la plus riche d’Europe au niveau du nombre et des variétés des curiosités que l’on peut découvrir.

    - Si on dispose de quelques jours, le mieux est de trouver un hôtel à Giardini. On peut ainsi profiter, de l’Etna, de la plage et on peut rayonner sur une partie de la région sans faire trop de kilomètres.

Il faut dans ce cas atterrir à Catane. L’aéroport situé au sud de la ville est facile d’accès. Le mieux est de louer une voiture pour 4 à 7 jours.

Il n’y a pas de vols directs réguliers au départ de Paris, mais il est possible d’effectuer le voyage en moins de 4 heures et demie, escale à Milan ou Rome compris, avec une vue sur l’Etna*** qui vous laissera un souvenir impérissable.

 

  • Trouver son hôtel.

Il faut avant tout éviter les « usines à touristes », aseptisées, bruyantes et avec un rapport qualité-prix très moyen. Les chaînes de réservation classiques vous offrent une panoplie de choix entre Acireale et Giardini, pour toutes les bourses.

 

  • La bonne saison.

Il faut privilégier les mois de mai et juin, ou septembre dans une moindre mesure et éviter absolument la foule à partir de la mi-juillet jusqu’à la fin août.


Attention à la température. La Sicile est « un bout d’Afrique » rattachée à l’Europe et il fait rarement moins de 30 degrés à partir de la mi-mai.
Attention au froid. C’est le paradoxe. Si vous grimpez dans le massif de l’Etna, vous aurez rapidement des températures inférieures à dix degrés avec le vent en plus. Il faut donc, son maillot de bain et un pull dans vos bagages.  

 

  • La plage.

Il y a de tout. Vous trouverez de très belles plages de sable fin à Giardini notamment, mais il y a beaucoup de monde surtout en week-end.

 

Il faut mieux privilégier les plages de graviers situées entre San-Marco et Rispoto.

Vous vous retrouverez alors au milieu de Siciliens qui viennent chaque après-midi en famille.


Pour la baignade, il faut savoir nager car le rivage est pentu et les vagues soulevées par le vent du nord assez fort.

 

La photo ci-contre vous montre l'une des plages de Giardini-Naxos. Hors saison, les Siciliens goûtent la fraîcheur du soir renforcée par la brume de mer. 

 

 

       

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Photo Michel Ledeuil : Plage de Giardini en soirée

 

  • Exemple du plan de séjour.

 

Location d'une voiture à l'aéroport pour 7 jours.

R1: signifie un restaurant classique

R'1 ou X signifie un repas fruit ou sandwich. La Sicile est le pays des fruits. 

 Jn dans la colonne V signifie le nombre de jours de location d'une voiture.

C : les jours de congès qu'il vous faudra prendre si vous évitez les ponts du mois de mai.

 

  • La carte de l'Etna.
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Cette carte de l'est de la Sicile vous permet de découvrir l'Etna et sa région avec, au sud Catane et l'aéroport sur lequel vous pourrez attérir et en haut de la carte, Giardini-Naxos, Taormina.

 

Les parties surlignées en jaune sont la Montagnola, sur les pentes sud de l'Etna à partir de laquelle vous pourrez monter jusqu'au sommet, Giardini où vous pourrez réserver un hôtel et Fiumefreddo où il est possible de trouver une plage assez tranquille hors saison.


3- Giardini-Naxos.

Située au pied du rocher de Taormina, Giardini-Naxos est une superbe station balnéaire, avec son front de mer, ses plages de sable fin, ses embouteillages et un petit site archéologique qui ne vaut la peine que pour effectuer une balade au calme.

Il y a des restaurants et des bars où vous respirerez toute la sympathie des serveurs siciliens. Vous ferez tout de même attention, comme dans toute l’Italie, à la tricherie sur le rendu-monnaie ou sur le montant de la note qui peut être différent et toujours dans le même sens, que ce qui était indiqué sur la carte.
Vigilance donc, pour ses affaires aussi sur lesquelles il faut toujours avoir un œil, même si nous ne sommes tout de même pas à Naples…

 

Il est impossible de se garer dans le centre de Giardini. Respectez les panneaux car les gendarmes veillent et le fait d’être Français ne vous protégera en rien sur les amendes non payées car on vous retrouvera via l’agence de location de voiture.

 

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Photo Michel Ledeuil : Giardini bord de mer, vue du théâtre de Taormina

     

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photo Michel Ledeuil : Giardini la belle plage de sable fin

 
4-Taormina.

  • Son Histoire


Les premiers colons grecs créèrent une ville à Naxos. Située à mi-chemin entre Catane et Messine, sur un site peu protégé de la mer et dont le développement est limité par la présence de la montagne abrupte, elle est vite tombée sous la domination de Syracuse qui en fit une colonie sicule.
Ces derniers quittèrent rapidement Naxos pour s’installer sur le promontoire sur lequel est construite la ville actuelle.
Taormina fut l’objet de multiples révoltes. Celle des Sicules contre le tyran de Syracuse Gélon, puis celle des esclaves qui résistèrent aux légions romaines pendant plusieurs mois, avant d’être poussés à la famine et exterminés.  

La position stratégique du piton rocheux de Taormina lui valut un certain développement mais sa croissance resta faible.  

 

  • Le site**

Le mieux est de visiter Taormina de bon matin. Vous pourrez garer votre voiture dans l’un des parkings payants situés le long de la grande et rude montée en lacet. Le prix est modique et valable pour toute la journée.

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Photo Michel Ledeuil : Toarmina la cavea du théâtre grec

   

De ce fait, libérés de cette corvée, vous éviterez de regarder la montre et prendrez tout le plaisir de découvrir le centre-ville et le site archéologique à votre rythme. 

 

Le théâtre gréco-romain qui se trouve à l'est du promontoire est l'une des ruines les plus prisées de Sicile en raison de sa remarquable préservation et par la beauté de son emplacement.


Il aurait été construit au troisième siècle av. J.-C., puis transformé par les Romains pour les jeux du cirque qu’ils préféraient aux joutes oratoires des tragédiens grecs.


C’est le plus vaste théâtre antique en Sicile après celui de Syracuse. Sa capacité est estimée à plus de cinq mille places.

 

L’acoustique est exceptionnelle et le mur de scène est l’un des mieux conservés du monde antique.


Sa situation permet d’admirer de magnifiques vues*** sur tout le détroit de Messine et sur l’Etna, ce qui lui vaut le privilège d’être le site le plus visité de la Sicile.  

 

Après avoir effectué cette visite et pris de belles photos du rivage et de l’Etna, vous pouvez vous détendre en longeant l’unique rue très commerçante, toujours animée.

 

Dès lors, vous aboutirez sur la place ou vous prendrez un rafraîchissement ou une collation, tout en admirant la belle fontaine et le paysage.

 

          

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  Photo Michel Ledeuil: Toarmina la vue sur l'Etna à partir du théâtre 

  • Aller à la plage*

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Photo Michel Ledeuil : plage de Fiumefreddo : les pêcheurs

      

Le mieux est de reprendre votre voiture au parking. Vous ferez ainsi des heureux car à partir de dix heures et pour toute la journée, il est toujours difficile de trouver une place.

 

Pour terminer la journée, allez à la plage, en suivant la côte, soit en allant vers le nord en direction de Mazzaro, soit en allant vers le sud. Vous quittez la grande route à Fiumefreddo en direction de Mascali. C’est la destination que je préfère.

 


Vous serez entourés de pêcheurs siciliens, vous pourrez vous baigner et faire de belles maquettes de théâtre grec si vous êtes un passionné.  

 

    751-Ital2006- le théâtre phase 3Photo et oeuvre de Michel Ledeuil : Simulation de théâtre antique

                              

 745 Ital2006 Fiummefreddo la plagePhoto Michel Ledeuil : plage de Fiumefreddo en fin d'après-midi en juin

5- La visite de l’Etna.

  • La montée vers la Montagnola

Il faut partir de bon matin, prendre l’autoroute pour éviter les bouchons et sortir après Giarre. Vous commencez alors la montée vers la pente sud de l’Etna.

 

Il faut faire bien attention pour ne pas se tromper dans les nombreux pièges que constituent les petits villages qui parsèment la route, mais on finit toujours par trouver son chemin.

 

Après avoir longé les vergers d’orangers et de citronniers, ainsi que les vignes qui donnent des vins curieux avec un léger goût de cendre dans la bouche, vous aboutissez dans une zone semi-désertique.

Vous avez toujours en ligne de mire, le dôme majestueux du volcan qui dégage son éternel nuage de fumée et de vapeur d’eau.

 

    

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Photo Michel Ledeuil : l'Etna vue du cratère nord avec ses fumeroles

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Photo Michel Ledeuil: la Montagnola vue du petit cratère et du bar

      

Vers 9 heures, un peu avant si possible, vous arrivez à Sapienza, situé au pied de la Montagnola.

 

Vous vous trouvez déjà à plus de 1880 mètres d’altitude et au milieu de cratères qui valent la peine d’être visités.

 

Il est possible de se garer gratuitement si vous vous arrêtez deux cents mètres avant la station de montée vers le périphérique, au pied du cratère situé sur votre gauche. 

 

  •  La montée au cratère sud

S’il n’y a pas d’irruption en cours, vous pourrez monter jusqu’au cratère sud, sans aucune difficulté. Ce n’est pas donné, mais cela vaut la peine. Prévoyez de l’ordre de 70 euros par personne et prenez des vêtements chauds et de bonnes chaussures de marche.

 

La montée s’effectue tout d’abord par un téléphérique, puis par des minibus 4X4 jusqu’à quelques centaines de mètres du grand cratère sud.

 

Vous êtes, pour le principe et pour votre sécurité, accompagnés d’un guide qui ne parle généralement qu’italien.

 

       

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Photo Michel Ledeuil : la montée en téléphérique


Vous serez alors subjugués par l’immensité des paysages*** qui s'offrent tout autour de vous.

Les fumerolles s'échappent du cratère nord qui culmine à 3.340 mètres. Lorsque vous débouchez au somment du cratère sud vous apercevez la côte sicilienne jusqu’à Syracuse et des dizaines de petits cratères s'étalent à vos pieds.

 

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Photo Michel Ledeuil : le spectacle prodigieux du cratère nord

  

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Photo Michel Ledeuil: vue à partir du cratère sud vers Catane

 

Vous faites le tour du cratère sud situé à 3.000 mètres et cela vous suffira amplement. Si vous êtes bon marcheur et si vous en avez l’autorisation (il faut demander au guide), vous pouvez également partir à l’aventure vers les petits cratères qui entourent le cratère nord.

 

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Photo Michel Ledeuil : le grand cratère sud

  

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Photo Michel Ledeuil : le fond du cratère et les fumerolles

 

  • Les éruptions de l'Etna

Être là au bon moment n’est pas chose facile. Cela nous est arrivé en 1983, mais tout était détruit et la lave rougeoyait encore en détruisant, sous nos yeux le téléphérique, l’hôtel et la route de la Montagnola.


Cela nous est arrivé en 2005 puis en 2006. Nous étions alors sur le cratère sud alors que le cratère nord s’est mis à rejeter des pierres au milieu de grondement sourd. La lave s’est mise à couler par une des failles en soirée et cela a duré quatre jours durant lesquels nous pouvions l’admirer de la plage et de notre hôtel.

 

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Photo Michel Ledeuil : Les prémices de l'éruption du cratère nord


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photo Michel Ledeuil : jet de pierre du grand cratère et grondement sourd


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Photo Michel Ledeuil: l'éruption du grand et du petit cratère nord


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Photo Michel Ledeuil : début de la coulée de lave visible en soirée


 

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Photo Michel Ledeuil : l'éruption du petit cratère en soirée. On voit les projections de lave sortir du cratère et la coulée qui commence à se répendre

     


Photo Michel Ledeuil : nouvelles explosions le matin. De grosses volutes de fumées s'échappent d'une fumerolle.


 Etna-coulée 1983     Etna la lave
Photo Michel Ledeuil: Les Siciliens tentent de faire une digue de lave pour détourner la coulée encore fumante. Ceci n'empéchera pas la destruction du téléphérique, de nombreux bâtiments et routes, mais protégera la ville de Nicolosi

La coulée de lave se faufile dans des nombreuses vallées. Elle dégage des
gaz et une chaleur suffoquante. Le refroidissement se fait lentement et créé des crevasses et de petites explosions



6- Le tour de l’Etna.  

Lorsque vous revenez à la Montagnola, vous pouvez acheter du vin de l’Etna. Attention. Il vaut mieux payer cher et pour avoir des vins de qualité car vous avez vraiment de tout.

Il faut plutôt privilégier les blancs. Il s'agit de vin sec avec un léger goût de cendre de l'Etna dans la bouche et c'est très agréable.

Même si nous vous conseillons de faire le tour le l’Etna un autre jour, vous pouvez redescendre en direction d’Adrano.

La route serpente au milieu de la lave puis vous retrouvez la verdure. Prenez ensuite la direction de Randazzo, puis de Taormina.

Pendant plus de soixante kilomètres, vous pourrez admirer les coulées de lave qui s’arrêtent brusquement au milieu de la verdure ou qui contournent un monticule ou une masure isolée. Parfois, une coulée récente a pu recouvrir la route, mais les Siciliens mettent en place une déviation ou auront aplani la lave pour que vous puissiez continuer votre chemin.

 

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photo Michel Ledeuil : Promenade dans la Montagnola

     

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Photo Michel Ledeuil : la route d'accès à la Montagnola

 
7- L’Alcantara.

 C’est le nom du fleuve côtier qui s’enfonce dans les coulées de lave de la pente nord du massif de l’Etna.

 

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photo Michel Ledeuil : les rives de lave de l'Alcantara

On peut visiter une partie des gorges. C’est fléché. Après avoir laissé votre voiture sur le parking payant, vous pouvez descendre soit par un ascenseur, soit par un escalier jusqu’au fond des gorges. 

Il faut avoir pris son maillot de bain et des chaussures qui peuvent être mouillées pour effectuer une balade formidable le long des parois de laves ciselées creusées par le torrent.

                                                        

Photo Michel Ledeuil: L'Alcantara


 

8- Syracuse

Syracuse est une ville attrayante située au sud-est de la Sicile. Elle se compose d'une ville d'aspect renaissance et d'un vaste site archéologique.

 

A partir de Giardini-Naxos, vous prenez l’autoroute à Taormina, puis vous contournez Catane pour prendre la direction de Syracusa.
La route n’a rien d’attrayante et surprend parfois avec ses complexes industriels et ses raffineries. Il y a cependant de belles plages dans une crique située à quelques kilomètres au nord de la ville. Vous pourrez ainsi découvrir cette plage et vous y baigner après avoir visité la ville.

Voir la carte de Sicile

Visiter Syracuse.

 

9- La visite de la région

 

Avant de quitter la Sicile, je vous conseille de faire une escapade dans la Sicile profonde et de visiter à cette occasion deux sites archéologiques de grande qualité.

 

Vous prenez l’autoroute à Taormina en direction de Catane jusqu’au périphérique puis vous bifurquez en direction d’Enna. Vous prenez la première sortie et vous vous retrouvez alors sur une route qui n’est pratiquée que par des Siciliens.

 

Vous suivez la direction de Piazza Armerina. Après avoir traversé des paysages assez ternes, ceux-ci s’égayent un peu au fur et à mesure que vous approchez de Morgantina.

    

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Photo Michel Ledeuil : paysage de Sicile intérieure


  • Morgantina*.  

Le site archéologique de Morgantina est peu connu et vous pourrez y faire une visite paisible et presque solitaire.
Le site est vaste et intéressant dès lors que l’on a suffisamment d’éléments pour imaginer la vie au quotidien. Les deux quartiers d’habitation sont disposés, de part et autre, sur les plateaux dominant le petit val dans lequel on trouve tous les édifices publics ou de culte.

Vous découvrez tour à tour, la fontaine, un grand portique avec des magasins, la pizzeria, la grande citerne où les femmes et servantes pouvaient faire la causette en venant prendre l’eau dans les grandes cruches qu’elles posent ensuite sur leur tête, le bouleutêrion à la forme surprenante, le théâtre de petites dimensions, le sanctuaire de Déméter et de Perséphone, l’agora, les bains publics et le gymnase.

Tout démontre que le nombre d’habitants ne devait pas excéder quelques milliers. Les riches villas romaines ont une structure classique, organisée autour d’une cour centrale.

 

850-Ital2006 Morgantina vue vers le théâtre et le boulétérion

Photo Michel Ledeuil : Morgantina vue générale du site


   

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Photo Michel Ledeuil : Morgantina : la citerne sacrée


  • Villa Romaine di Casale***

Cette villa romaine du Casale est située à la sortie sud de la ville de Piazza Armerina. Après laisser la voiture dans le parking à péage, vous descendez vers le site où de nombreux camelots vous proposent de nombreuses imitations des mosaïques que vous allez découvrir.

Il y a également un self qui délivre une cuisine de bonne qualité pour un prix acceptable. Cela vous permet, avant ou après la visite, de faire une bonne coupure de la journée. 

 

La Villa était en fait un vaste domaine destiné à être un luxueux séjour de chasse pour l'empereur Maximilien Herculéen.
Elle est relativement récente (295- 305 apr. J.-C.) et présente la structure habituelle d'une grande maison romaine.


La véritable curiosité provient de la beauté et de la conception des mosaïques*** servant de plancher dans les pièces de réception, dans les chambres à coucher et dans les corridors.

Un aménagement judicieux permet d'effectuer un parcours de pièce en pièce, au-dessus des mosaïques.

 

Des scènes de chasse bien sûr, mais aussi des divinités, des scènes érotiques et des représentations de légende homérique comme Ulysse qui donne à boire au Cyclope. 

        

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Photo Michel Ledeuil : Villa di Casale fresque dans la chambre à coucher

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Photo Michel Ledeuil : Villa di Casale détail de fresque

  

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Photo Michel Ledeuil : Villa di Casale : fresque de compétition féminine

 

10- L’histoire de la Sicile.

Pour apprécier la richesse des vestiges grecs et romains, il est utile de connaître l'histoire de la Sicile sur la période allant de 2.000 av. J.-C. jusqu'à la conquête romaine en 200 av. J.-C.

 

 

 

  La Carte de la Sicile