Aphrodite

Aphrodite est la plus connue des Déesses de l’Olympe. Elle est le symbole de la beauté et de l’amour. C’est la fille d’Ouranos qui symbolise le ciel étoilé.

      

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Photo Michel Ledeuil : musée Saint-Germain à Auxerre : Vénus et Eros

   La naissance d’Aphrodite

Cronos, après avoir coupé les organes génitaux d’Ouranos, les jeta dans la mer où ils furent emportés, tout ensanglantés, par les vagues vers l’île de Cythère. Ils furent progressivement enveloppés par une écume blanche qui se mit à augmenter en volume jusqu’à ce qu’elle prit la forme d’une femme.
Les courants marins l’emportèrent tout d’abord vers Cythère puis vers Chypre où la svelte déesse sortit de la mer, à l’aide de deux Heures.

La naissance de la déesse Aphrodite est admirablement représentée comme ornement du trône Ludovisi, exposé à Rome.

Elle est aidée par deux jeunes femmes qui la sortent de la mer tout en cachant sa nudité.

 

Aphrodite semble toute surprise, presque hébétée. Elle va découvrir le monde sur l'île de Chypre.

 

Les deux divinités qui l’assistent sont probablement les Heures qui ponctuent le rythme du temps et dont la déesse deviendra le symbole.

 

Les Heures sont sans doute Augé, la première lueur du jour et Anatolie qui symbolise la levée du soleil.

 

    

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photo Michel Ledeuil : musée Altemps à Rome la naissance d'Aphrodite

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Photo Michel Ledeuil : fresque du Palazzo Vecchio à Florence la naissance d'Aphrodite

   

L’autre mythe sur la naissance d’Aphrodite est représenté dans de nombreux tableaux ou fresques.

 

À Florence par exemple, dans le célèbre tableau de Botticelli exposé à la Galerie des Offices ou sur une des fresques relatant des scènes mythologiques dans le Palazzo Vecchio.  

 


Elle aurait été poussée par Zéphyr. Zéphir est le vent qui souffle de l’Ouest et qui aurait entraîné l’écume transformée en Déesse jusqu’à la côte de Chypre.

 

Dans cette fresque baroque, elle est entourée de Tritons et Néréides ce qui démontre l'intervention de Poséidon

 

Une femme libre

Elle était la plus belle femme du monde si on excepte Pandore à qui elle transmit sa beauté.
Sa sensualité, sa volupté, son humour, son sens de la répartie, généraient auprès des Hommes et des Dieux, le désir de la posséder ou d’être aimer d’elle.

 

C’est une déesse attachante et complexe. Il est difficile de discerner ce qui relève de la rouerie, du désir de plaire mais non de se donner, de l’inconscience et de la volonté de paraître.


Elle pense puérilement que son éternelle jeunesse, sa beauté, son esprit, son rang puisqu’elle est l’un des douze dieux de l’Olympe, la protègent de la jalousie, de la calomnie et du malheur.

 

Elle avait du caractère, des colères soudaines lorsqu’elle se trouve confronter à ce qu’elle estime être une injustice, du courage aussi lorsqu’un être qu’elle chérissait se retrouvait en danger.  


Elle était fragile derrière son apparence insouciante. Génératrice du désir, mais prise à son propre piège, elle tomba plusieurs fois amoureuse et se mit en danger en participant à des querelles entre mortels.

 

          

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Photo Michel Ledeuil : musée de Berlin

Son mariage avec Héphaïstos

Comment se fait-il que la belle Aphrodite se soit mariée avec Héphaïstos, le fils boiteux de Zeus et d’Héra ?

Héphaïstos était le fils d’Héra et de Zeus, mais au cours d’une querelle entre ses parents, il fut jeté par Zeus du haut de l’Olympe. Il tomba sur l’île de Lemnos où les habitants le soignèrent, mais il resta boiteux.


Deux divinités marines, Thétis et Eurynomé, eurent pitié de lui et l’élevèrent en cachette dans la grotte de Nérée.


Quand il devint adulte, il décida de se venger de sa mère Héra qui n’avait jamais cherché à le protéger des colères de Zeus et à l’aider à reprendre sa place parmi les dieux de l’Olympe.

 

     

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Photo Michel ledeuil fresque du Palazzo Vecchio à Florence

 

Devenu un habile forgeron, il fabriqua un trône d’or qu’il recouvrit d’un filet invisible et l’envoya à Héra en cadeau. À peine la Déesse se fut-elle assise qu’elle fut prise dans le piège de son fils et personne ne put la délivrer.
Héphaïstos consentit, avec l’aide de Dionysos, de libérer sa mère à condition qu’il puisse prendre place parmi les dieux de l’Olympe et épouser la plus belle des Déesses, Aphrodite.

 

Héra poussa son mari à accepter cette requête car elle était jalouse d’Aphrodite depuis l’affront qu’elle avait dû subir lorsque le fils de Priam, Pâris décréta qu’entre les trois déesses Héra, Athéna et Aphrodite, cette dernière était la plus belle.  

Elle n’eut jamais d’enfant de son mari. Ce dernier s’en consola et l’entente entre les deux époux fut cordiale, sauf lorsqu’Aphrodite prit pour amant Arès.
   

Ses amours avec les autres dieux

Avec Arès

C’est un personnage ambigu, taciturne, versatile mais profondément cruel lorsqu’il part en guerre. Il reste aux yeux des mortels, le symbole du carnage et les autres Dieux de l’Olympe se méfiaient de lui.

 

Il est cependant amoureux de la belle déesse Aphrodite qui devait calmer ses mauvais penchants et parfois s’en amuser.

 

Elle lui donna deux enfants dont le plus connu est celui qui symbolise l’Amour, Éros ou Cupidon.


Elle est d’ailleurs une mère attentive et jalouse. On la voit souvent s’occuper d’Éros pour le munir de flèches, pour le protéger lorsqu’il joue, mais elle s’opposera à lui lorsqu’il tombe amoureux de Psyché.

 

Dans ce tableau champêtre de François Boucher, nous découvrons Aphrodite, près d'une source en forme de coquille et ornée d'un triton.

Alanguie, elle veille sur son fils Eros qui joue avec deux colombes, symbole de paix et d'amour.

    

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tableau de François Boucher exposé au musée de Berlin

Avec Hermès

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photo Michel Ledeuil : musée Massimo à Rome : Hermaphrodite

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aphrodite a également une courte liaison avec Hermès et lui donna un fils. Ce dernier avait hérité de la beauté de ses parents.
La nymphe Salmacis l’aperçut alors qu’il se baignait dans le lac de Carie et en tomba follement amoureuse.

Celui-ci repoussa tout d’abord ses avances, mais céda bientôt aux supplications de son amante. Leur étreinte fut si forte qu’ils ne firent bientôt plus qu’un seul être bisexué, à la fois mâle et femelle.


De nombreuses statues ont représenté Hermaphrodite. Allongé avec volupté, il montre, de dos, un corps à la grâce et aux courbes féminines alors que le visage est celui d’un éphèbe.

Avec Poséidon

On lui prête une relation avec le dieu Poséidon, le maître de la mer dont elle aurait eu Eryx et Rhodos. Ces deux rois légendaires auraient construit les villes de Rhodes et la ville d'Erice en Sicile.

C'est à cause de cette prétendue liaison que certains artistes la représentent parfois assise sur un hippocampe accompagné de Tritons et de Néréides.

 

Ses relations avec les Mortels

Avec Adonis

Adonis fut son grand amour. Il était le fils de Cinyras, le roi de Chypre et de Smyrna dont on ne sait si elle était la femme ou la fille du roi. À sa naissance, pour le protéger du risque de le voir être mis à mort à cause de la rumeur d’inceste, Aphrodite le cacha dans un coffre en bois et le remit à Perséphone pour que la Déesse des Enfers veille sur le nourrisson.

Mais, lorsque l’enfant grandit, Perséphone, envoûtée par le charme d’Adonis, refusa de le rendre à Aphrodite et le retint aux Enfers. Zeus dut intervenir et confia à la muse Calliope le soin de trouver un compromis entre les deux Déesses.

Cheverny toile Venus et Adonis

Photo Michel Ledeuil: Vénus et Adonis à Cheverny

     

 

Il fut décidé qu’Adonis resterait avec Perséphone quatre mois par an, quatre mois avec Aphrodite et qu’il pourrait faire ce qu’il désirait avec la personne de son choix, durant les quatre mois restants.  


Cependant, si Adonis respecta à la lettre les exigences de Zeus, il choisit de consacrer le tiers de l'année restant à Aphrodite afin de vivre pleinement son amour pour elle.

Mais un jour, un sanglier le blessa mortellement au cours d’une partie de chasse.

Aphrodite, sitôt prévenue, se précipita auprès du jeune homme mais il était trop tard. Elle pleura amèrement la perte de son amour et ses larmes se métamorphosèrent en une nouvelle fleur : l’anémone.

 
Adonis rejoignit ainsi les Enfers auprès de Perséphone. Aphrodite demeura inconsolable et elle supplia sa rivale de lui rendre, au moins six mois par an, son ancien amant. Adonis retrouva ainsi Aphrodite et devint le symbole de la floraison et du dépérissement de la nature et des fleurs.

 

 

 

 

Avec Anchise et Enée

La légende homérique prête à la déesse une liaison avec Anchise, qui était probablement un régisseur des troupeaux du roi Priam. C’est pour cette raison qu’on le représente, comme Pâris d’ailleurs, comme un berger qui fait paître ses moutons.  


Anchise a eu un fils : Enée. Aphrodite le protégea effectivement comme elle l’aurait fait pour son propre fils en n’hésitant pas à descendre de l’Olympe pour le défendre lorsqu’il faillit succomber, sous les murs de Troie.

Elle fût même blessée par un coup de lance de Diomède. Dans le chant V de l’Iliade, Homère nous précise que la lance perça tout aussitôt la peau à l’extrémité de la paume. Le sang divin de la déesse, l’ichor, coula tel qu’il coule chez les dieux. Ils ne mangent pas de pain, ne boivent pas de vin, couleur de feu, et c’est pourquoi ils n’ont pas de sang et sont dits immortels.  

Avec Pâris

Le fils du roi Priam a été sommé par les trois grandes déesses de l’Olympe, Héra, Athèna et Aphrodite, d’offrir une pomme à celle d’entre elles qu’il trouvait la plus belle.

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Photo M. Ledeuil  : statue de Vénus de Thorvaldsen à Copenhague

        

Pâris succomba aux charmes d’Aphrodite qui lui aurait fait la promesse d’envoûter Hélène, la reine de Sparte, avec qui il pourrait passer une nuit durant les prochaines fêtes annuelles qui se tenaient sur son île : Chypre.


Lorsque la guerre de Troie éclata, les deux premières déesses prirent le parti des Grecs alors qu’Aphrodite défendit les Troyens. La pomme de la discorde généra la terrible guerre au cours de laquelle Pâris fut tué et la ville détruite.

 

Une merveilleuse statue de Thorvaldsen nous présente la déesse qui s'est saisie de la Pomme. Toute à sa joie d'avoir gagné sur ses deux rivales, sans doute ne mesure-t-elle pas encore toutes les conséquences tragiques de sa promesse faîte à Pâris.

 

 

Aphrodite et les artistes

La déesse a inspiré tous les artistes qu’ils soient peintres ou sculpteurs. Son mythe se prolongea à l’époque romaine puisqu’elle se retrouve sous les traits de Vénus.

La Vénus de Rhodes

Cette ravissante petite statue en marbre poli est l’oeuvre principale exposée dans le petit musée archéologique de Rhodes.

Vénus de Rhodes

La Vénus de Rhodes de profil

   

Vénus de Rhodes face

La Vénus de Rhodes de face         

      

L’artiste a représenté la déesse surprise par un bruit ou une voix alors qu’elle va se baigner. Elle écarte délicatement ses longs cheveux tout en tournant la tête pour voir ce qui se passe.


La qualité de la gestuelle est extraordinaire et on ressent le brin d’hésitation et d’étonnement d’Aphrodite qui ne semble nullement agacée mais interrogative.


L’artiste a façonné son œuvre de manière à présenter les attraits du corps féminin sous un angle le plus séduisant en montrant de profil le bas du corps incliné de la déesse et de face le haut du corps.


Il n’a pas cherché le souci du détail, mais le plaisir superficiel de l’œil qui doit saisir en seule fois la beauté et le geste suspendu de la jeune femme.

 

 

 

Aphrodite au bain

Ces différentes photos, prises par Michel Ledeuil dans différents musées, traitent toutes du merveilleux thème de la belle Aphrodite qui va prendre son bain.

 

Rome08-814 musée Altemps Venus

                        

                    

               

   

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Statue de Vénus exposée dans le musée Altemps à Rome. Surprise par un bruit, elle tourne la tête et d'un geste pudique place sa main droite devant son sexe statue moderne de Vénus exposée dans le musée du château de Gottorf à Schleswig. La gestuelle s'inspire de la Vénus du Rhodes avec plus de volupté statue exposée dans le Alte museum à Berlin. Vénus, en train de s'essuyer à la sortie du bain, est surprise par un bruit suspect. Son visage marque l'étonnement et la crainte 

 

V12BER-1301 statue aphrodite       V12-ADK-3371 musée Thorvaldsen  Aphrodite et la pomme de la discorde        

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Buste d'Aphrodite exposé dans l'Alte museum à Berlin. Les rondeurs de la déesse et la gestuelle seulement évoquée donnent une grande pureté à l'ensemble de l'oeuvre.   Cette oeuvre de Torvaldsen est exposée à Copenhague. Aphrodite a remporté son concours contre Héra et Athéna et regarde la pomme remise par Pâris. Elle peut se rhabiller   Cette magnifique statue de Vénus a été découverte sur la colline de l'Esquilin à Rome. Elle est désormais exposée dans le musée Capitolin à Rome. La qualité du marbre révèle des formes d'une grande finesse

 

Autres oeuvres évoquant Aphrodite

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 tableau exposé à Berlin dans l'Alte galerie

     

Ce splendide et langoureux tableau évoque les amours d’Aphrodite et le bel Adonis. Il n’est pas fréquent que la belle déesse tombe amoureuse, encore moins d’un mortel.

 

La déesse va graver un cœur sur le mur, à moins que cela soit le portrait de son amant qu’elle retient par le menton pour qu’il reste figer dans sa posture. L’ombre projetée sur le mur qu’elle suit de son stylet donne une piste sur son véritable souhait.  

C’est une femme amoureuse qui laisse flotter sa chevelure d’une blondeur irréprochable. Elle est habilement dénudée et, après s’être donnée à son amant, elle veut marquer, d’un signe, la profondeur de ses sentiments.

Adonis a passé une main derrière elle et cherche à poursuivre son étreinte. Pourtant, il faut bien qu’il sache qu’il n’est que mortel et qu’Aphrodite devra le laisser repartir quatre mois durant dans la profondeur des Enfers auprès de Perséphone.

 

Elle est amoureuse et il se laisse aimer par la plus belle des déesses. C’est presque révoltant et Arès, le dieu du carnage, s’il les aperçoit, pourrait bien provoquer une guerre pour se débarrasser de cet encombrant fils de roi de Rhodes.
Un sanglier blessé fera l’affaire et dans quelques jours, la déesse ne pourra que verser des larmes et supplier Perséphone, la gardienne des Enfers.

 

Les œuvres qui représentent Hermaphrodite sont extrêmement nombreuses. On en retrouve dans les fresques de l’époque romaine, dans des statues hellénistiques, romaines, à l’époque classique et au travers de sculpteurs du dix-neuvième siècle comme Canova.

Il est donc possible de tomber sur une des copies réalisées dans l’antiquité à Rome, à Paris, à Berlin, et dans tous les grands musées.

 

Cette œuvre est exposée dans le magnifique et pourtant peu connu musée situé auprès de la gare Termini à Rome. On y trouve également d’admirables fresques provenant de Pompéi, dont l’une d’entre elles, qui représente Pâris devant les trois déesses à qui il doit offrir la pomme.

     

Rome08-1025 palazzo massimo

Photo Michel Ledeuil: Hermaphrodite dans le Palazzo massimo à Rome

 

011-V10 Auxerre Saint-Germain Vénus et AmourPhoto Michel Ledeuil : musée Saint-Germain à Auxerre Vénus et Eros

         

Ce tableau est exposé dans une des salles du musée Saint-Germain à Auxerre. 

Vénus est représentée en déesse de l'amour avec son fils Eros. Le visage est délicat alors que les bras sont plutôt musclés, tout comme ceux d'Eros.

 

La présence de cette oeuvre profane surprend dans cette abbaye bénédictine qui aurait été fondée au sixième siècle par la reine Clothilde à l’emplacement d’un oratoire où Saint-Germain, l’évêque d’Auxerre a été inhumé.

 

 

Cette très belle statue hellénistique*** du musée représente Aphrodite et Pan. Elle est exposée dans le musée archéologique national à Athènes.

Elle a été découverte lors des fouilles effectuées dans l'île de Délos.

 

Pan, avec ses cornes, son visage de monstre et ses pieds de bouc est toujours plein d’appétits sexuels. Il fait des avances érotiques à la belle déesse.

Aphrodite, qui sort nue de son bain, pose pudiquement une main sur son bas-ventre pour cacher son sexe.

 

Rien n’indique chez elle la crainte ou le désir de fuir. Elle jette un regard amusée sur ce dieu dont on connaît la réputation et qui tente sa chance auprès de la Déesse.


Elle menace, de sa sandale, l’importun et rejette ses avances. Le dieu ailé placé sur son épaule, c’est Eros, le fils qu’elle a eu de son amant le dieu Arès.

 

Symbole de l'amour pur, Eros l’aide à repousser Pan de son bras gauche tout en raisonnant le dieu intrépide et avide du désir violent qu'il éprouve pour la belle Aphrodite.

La superbe représentation d’Aphrodite est celle d’une beauté classique et épanouie. Elle est bien mise en valeur par cette œuvre savoureuse. 

         

V12ITG-5965B musée national Aphrodite et Pan

Photo Michel Ledeuil : musée national d'Athènes