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Sylvia

sylviaSylvia Viscolli s’impatiente en attendant d’Hector à Nauplie

    

Sylvia Viscolli est une jeune archéologue d’origine italienne qui dirige les fouilles sur les Propylées du sanctuaire d’Epidaure.

 

Elle vit habituellement à Rome, dans l’appartement de son père, grand archéologue qui travaille sur de grands chantiers près du mont Ida en Crête.

 

Elle s’applique dans le métier qu’elle a choisi et trouve extravagante l’approche romanesque d’Hector dont elle fait la connaissance de manière fortuite. Hector prend pour hypothèse que la guerre de Troie a bien eu lieu et que la mythologie n’est qu’une transmission orale de faits réels qui ont déchaîné tant et tant de passions.

 

Sans être dupe, Sylvia se laisse embarquer dans l’univers fantasque de son nouveau compagnon et profite de son temps libre pour faire des balades sur les sites qu’ils redécouvrent ensemble.

 

Elle n’a pas un tempérament facile. Hautaine, colérique, passionnée, elle cache derrière son mauvais caractère un lourd secret dont on déroule le fil au cours de “l’ombre et le retour de Polycaste”.

 

 

La carte du Péloponnèse permet de localiser les principaux sites

 

Parmi ces différents sites, nous pouvons découvrir, du nord au sud :

 

Aulis, la baie dans laquelle la flotte grecque s’est rassemblée avant d’aller piller la Phrygie. C’est à cette endroit qu’Iphigénie a été immolée pour obtenir des vents favorables.

 

Athènes, bien sûr, puis Némée, Mycènes, Nauplie où loge Sylvia lorsqu’elle se trouve en Grèce, Epidaure où elle travaille, l’île de Poros à côté de Trézène, l’île de Spetsai, et plus au sud le beau site archéologique de Messini.

 

Il reste la Pylos des Sables où a vécu Polycaste, dans le palais de son père Nestor et Gytheion, le port de Sparte, la ville où aurait eu lieu si on en croît la légende, l’enlèvement d’Hélène.

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Balade avec Sylvia Viscolli en Grèce

Hector a loué une chambre en un hôtel en bord de mer à Kosta, petite station balnéaire située face à l’île de Spetses.

C’est en retournant en direction de Nauplie qu’il rencontre fortuitement Sylvia qui est en panne avec une voiture prêtée par son amie grecque Elena.

 

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Photo Michel Ledeuil : hôtel à Kosta

    

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Photo Michel Ledeuil : route sinueuse de l'Argolide

 

Jeune archéologue, Sylvia dirige les fouilles sur les Propylées du sanctuaire d’Epidaure. Ce site dédié à Asclépios est célèbre pour son superbe théâtre antique.

 

Sylvia avec son équipe est en train de dégager le puits sacré situé à l’entrée du sanctuaire et qui servait sans doute pour les pèlerins à faire des ablutions. Les fouilles de cette partie ont effectivement été lancées vers 1991. C’est à cet endroit qu’Hector fait la connaissance de la petite stagiaire espagnole Luisa.

 

theatre-epidaurePhoto Michel Ledeuil : théâtre à Epidaure.   

puit-sacrePhoto Michel Ledeuil : puits sacré du sanctuaire

 

Sylvia et Hector vont ensuite se promener jusqu’à Némée. Ce site, peu visité, se compose d’un grand temple dont plusieurs colonnes ont été relevées, d’un stade et d’un petit musée dans lequel, sont exposés une hydrie et des bijoux en or provenant des tombes d’Aidona.

 

bague-nemeePhoto Michel Ledeuil : bague en or exposée à Némée     temple-nemeePhoto Michel Ledeuil : temple dédié à Zeus à Némée.

 

Sylvia et Hector évoquent pour la première fois la guerre de Troie, l’assassinat d’Agamemnon et de Cassandre en se retrouvant devant la Porte des Lionnes à Mycènes.

 

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Photo Michel Ledeuil : l’entrée du site de Mycènes : La porte de Lionnes et les remparts cyclopéens

    

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Photo Michel Ledeuil : Le mégaron du palais de Mycènes à l'endroit où la guerre contre Troie a été décidée

Ils habitent tous les deux à Nauplie. Cette belle ville dispose d’un magnifique bord de mer avec son port protégé par le fort Ottoman du Bourdzi. Ils se retrouvent à plusieurs reprises dans l’une des nombreuses tavernes situées dans les ruelles de la vieille ville.

 

nauplie-vieille-villePhoto Michel Ledeuil : la vieille ville et Sylvia Viscolli     nauplie-le-portPhoto Michel Ledeuil : Nauplie le port et le fort Bourdzi

A plusieurs reprises, il est fait allusion aux soirées grecques au son du Bouzouki et du Rébétika, soit dans la taverne Zorba située à Tolo, soit encore entre amis. Le Tzévilika ou Rébétika constitue à la fois, une forme de musique et de chanson particulière, où le bouzouki règne en maître et un art de danser.

On le danse dans des tavernes, dans les ports. Les Grecs, habituellement sobres, boivent toute la nuit, du whisky, de l’ouzo plus rarement. Les interprètes chantent, la solitude (μονι μου), l’amour déçu ou incompris, la présence bénéfique des amis (i fili mou).

 

Il est d’usage, de jeter des fleurs aux artistes, de leur offrir une coupe de champagne que l’artiste se doit de venir boire à la table des invités et, plus rarement de casser des piles d’assiettes sur la scène, lorsque les Grecs sont bien éméchés ou que les chanteurs sont particulièrement brillants. Cette habitude est néanmoins de moins en moins courante.

 

soiree-rebetikaPhoto Michel Ledeuil : soirée Rébétika entre amis au sunset camping à Tolo     stavrosPhoto Michel Ledeuil : La pause d’un grec qui sert à l’auteur pour le personnage de Stavros.

 

La paera est aux Grecs ce qu’est la compagnia aux Italiens du Mezzogiorno. Un mélange d’amour filial et d’amitié profonde. Toute la vie, est centrée autour de la paera. Les services rendus, les soirées, les voitures, les métiers croisés s’organisent autour de celle-ci.


Balade avec Ismène Viscolli et Hector en Grèce

Hector va chercher la soeur de Sylvia à Athènes, mais leur première balade se fait à Spetsai avant de partir pour Pylos situé en Messénie à l’extrême sud-ouest du Péloponnèse. Ismène a un véritable coup de coeur en découvrant l’immensité de cette rade.

 

rade-pylosPhoto Michel Ledeuil : vue de la rade de Pylos    village-pylosPhoto Michel Ledeuil : le village de Pylos

 

Après une promenade sur le port de ce petit village paisible, Ismène et Hector vont boire, sur la place, un ouzo servi avec des mezzés.

 

V14-ITG 1835 Pylos la rade et lhôtel

Photo Michel Ledeuil : Pylos le bord de mer

    ouzo-place-pylosPhoto Michel Ledeuil : Ouzo sur la grande place de Pylos.

 

Hector fait découvrir le palais de Nestor, en racontant l’arrivée de Télémaque qui vient s’enquérir auprès de Nestor des nouvelles de son père Ulysse. A cette occasion, Hector décrit la scène, rapportée par Homère, entre Polycaste et Télémaque. La jeune princesse est chargée se s’occuper de la toilette du fils d’Ulysse plongé dans la baignoire située en face des pièces de repos. Elle a été dégagée lors des fouilles du palais par les archéologues.

 

palais-nestor-baignoirePhoto Michel Ledeuil : Palais de Nestor. La baignoire datée de 1250 av J-C.     palais-nestor-tombePhoto Michel Ledeuil : Palais de Nestor. La tombe à coupole située à côté du palais


Balade avec Ismène Viscolli et Hector à Rome

Hector a retrouvé Ismène qui est interprète à la Villa Médicis à Rome. Le jeune homme prépare un projet de voyage thématique sur « l’expression de la guerre de Troie à travers l’art ». Il loge chez Ismène et ils profitent de leur temps libre pour flâner ensemble dans Rome. Tout d’abord sur la place de la Retonde face au Panthéon, puis sur la piazza Navona.

 

place-retonde-romePhoto Michel Ledeuil : la place de la Retonde à Rome avec le célèbre Panthéon     piazza-navonaPhoto Michel Ledeuil : la piazza Navona : fontaine de Neptune avec des Néréïdes en forme de diablesques.

 

C’est sur cette place que les sentiments d’Hector vis-à-vis d’Ismène vont évoluer si l’on en croît le passage du roman l’Ombre de Polycaste :

Il l’embrassa, longuement, près de la fontaine de Neptune, au point qu’elle eut du mal à retrouver sa respiration. La statue du Dieu, malgré un éclairage blafard, démontrait la puissance de ses muscles. Il était entouré de sculptures plus récentes, pleines de fantaisie. Hector entraîna Ismène au bord du bassin et l’obligea à se tenir debout, face à la fontaine et l’entoura de ses bras.

 

- Regarde, Ismène. Ces statues sont des symboles du baroque et pourtant elles m’inquiètent. Celle qui représente là-bas une jeune femme lascive et séduisante, n’est autre qu’un démon, avec sa petite queue.

 

Il lui souleva délicatement les cheveux pour en faire un chignon.


- Tu préfères que je me coiffe ainsi? fit-elle en se dégageant doucement.

- Non! Mais la nuque d’une femme est d’une beauté sans pareil.

- De toutes les femmes? Ou de celles que tu as dans le coeur?

- Je ne répondrai pas à cette question. Regardes, te dis-je. L’artiste qui a réalisé ces sibylles a ressassé comme moi, l’expression « ne pas tenter le diable ».

- Ne pas tirer le diable par la queue! C’est cela, fit-elle en lui jetant un regard rieur, par-dessus son épaule.

- Oui, c’est cela!

- Tu as donc si peur des femmes?

- De toi? Bien sûr!

- Tu es fou, Hector. Je ne suis pas le diable, et je n’en ai pas la beauté!

- Pour moi, si! Et cela m’épouvante.

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Photo d’Ismène Viscolli

 

Ils marchèrent l’un à côté de l’autre. Ils gardaient le silence à présent. Ils méditaient. Ils goûtaient, chacun de leur côté, l’intensité de leur propre émoi.

 

La visite d’Ostie

Hector et Ismène font une longue excursion dans les vastes ruines de la ville construite en grande partie sous le règne de Claude. Il s’agissait du véritable port de commerce de Rome. Les marchandises provenant de toutes les contrées de l’Empire y étaient déchargées, mais c’était aussi une ville où le négoce était florissant.

 

ostie-amour-psychePhoto Michel Ledeuil : Ostie. La maison d’Amour et de Psyché     ostie-forumPhoto M. Ledeuil : Ostie. Les vestiges du forum de la ville

 

Balade à la fontaine de Trévi

Cette fontaine est restée célèbre grâce à la scène culte du film ‘La Dolce Vita’ de Visconti au cours de laquelle Anita Edberg se baigne sous les yeux médusés de Marcello Mastroiani, qui joue un journaliste people sans envergure.

 

Dans le roman "L’ombre de Polycaste", Ismène se remémore ses flirts d’une adolescence dorée passée à Rome avant le divorce de ses parents et son départ, avec sa mère Valentine, pour vivre à Paris.

 

 

     fontaine-treviPhoto Michel Ledeuil : La fontaine monumentale de Trévi

 "Elle aimait se faire raccompagner dans les voitures décapotables par des garçons sans cervelle, qui conduisaient la voiture de papa, en feignant l’indifférence. L’un d’entre eux, Marcello – Quelle idée de s’appeler Marcello ! – s’était épris d’elle. Elle ne s’en aperçut pas tout de suite, tant elle se complaisait chaque soir dans les bras d’un garçon, mais Marcello, un matin, lui donna rendez-vous dans le bar situé non loin de la piazza del Quirinale et l’emmena face à la célèbre fontaine de Trévi, vide de touristes à cette heure matinale.

 Il l’avait embrassée, longtemps et elle s’était laissée faire. Il lui avait dit de s’adosser à la balustrade et l’avait prise en photo, puis s’était fait prendre avec elle, en demandant ce service à un couple de japonais.

 Le soleil, oblique, venait lui caresser la joue et blanchissait les statues. Elle se sentait heureuse, juvénile et se moqua un peu, pour masquer son propre émoi, lorsque de son compagnon lui proposa de tourner le dos à la fontaine et d’y jeter deux pièces de monnaie. Chacun la leur, en faisant un voeu.

Sérieux, il la fixa, les yeux dans les yeux et lui déclara, d’une manière si théâtrale qu’elle eut envie de pouffer de rire, qu’il était sûr qu’elle reviendrait à Rome – premier voeu – et qu’il avait fait pour voeu de l’épouser un jour. Elle se troubla. Elle ne savait que répondre. C’était la première fois qu’on lui faisait une telle déclaration. Ne sachant quelle attitude adoptée, elle avait baissé les yeux et Marcello se méprit. Il pensa qu’elle était émue, au bord des larmes. Il la prit alors dans ses bras costaux et lui caressa les cheveux en lui prononçant des mots fous......"


La visite du musée du Vatican avec Ismène

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Hector recherche tout d’abord des scènes qui vont lui permettre d’illustrer la « guerre de Troie » avec notamment l’incendie de Borgo, pour lequel Raphaël Sanzio s’est inspiré du sac d’Ilion par la soldatesque grecque.

 

On y voit également Enée qui s’enfuit avec son père Anchise sur le dos alors que la ville est en feu.

 

Il déambule ensuite, avec Ismène dans la galerie où se trouve l’annonce de la résurrection par Marie de Malgada.

Ce tableau structuré selon deux scènes superposées montre l’élévation du Christ d’une part et l’annonce faite à une population incrédule d’autre part.

 

La gestuelle et l’expression de chaque personnage sont extraordinaires. La désespérance et l’étonnement va bientôt laisser place à la joie et à l’espoir

 

 Ils restèrent un long moment devant « la mise au tombeau » du Caravage.

- C’est très beau, affirma Ismène en contemplant le tableau.

- Oui, confirma Hector. je me suis demandé pourquoi ce tableau m’impressionnait. Et j’ai fini par trouver un jour. Regarde comme les trois personnages féminins sont particulièrement expressifs. Chacune d’entre-elle exprime sa détresse à sa manière. La plus belle, au centre, est à la fois désespérée, pensive et empreinte de curiosité, comme si elle se remettait elle-même en cause, ainsi que ses croyances. La délicatesse du geste de la main avec laquelle elle retient ses cheveux, fait penser à une pleureuse, le profil est superbe, la coiffure, le cou gracile, l’épaule intelligemment dénudée.


Ismène secoua la tête.

- Tu vois tout cela, toi ? Le Christ est mort. On ne sait pas encore qu’il va ressusciter. Et tu t’intéresses à la beauté d’une femme !

-Je m’intéresse à la beauté de la composition, Ismène. Le Caravage a vécu, comme toi, comme moi. Ses modèles aussi. Alors pourquoi ne pas rechercher, à travers cette oeuvre, qui sont ces personnages? On retrouve par deux fois sur ce tableau, la même jeune femme. Regarde. Il fit un signe de la main. On la retrouve également sur ses autres tableaux. Elle est Sainte-Catherine au Prado, Judith au Barberini. Si l’une d’entre elle se lamente, l’autre - est-ce Marie-Madeleine? - est partagée entre l’abattement, la curiosité et le souvenir de doux moments passés ensemble dans un lit défait.

- Tu as de la chance que je sois tolérante, Hector. Ta vision de cette scène pourrait m’écorcher les oreilles.

- Pourquoi? Parce que j’en fais une lecture profane? Je ne m’inscris pas en faux avec la scène qu’y semble t’émouvoir. Le Caravage a besoin de sous, des ecclésiastiques lui ont passé commande, il réalise une oeuvre magistrale tout en restant lui-même.

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Hector et Sylvia à Rome

Après le départ d’Ismène pour Paris, Sylvia retrouve Hector et ils reprennent leurs relations tumultueuses. Nous les retrouvons dans la Villa Borghèse devant la splendide statue représentant la soeur de Napoléon en Aphrodite avec la pomme de la discorde entre les mains. la déesse de la beauté va être indirectement la cause de la guerre de Troie.

Hector attire Sylvia vers un bas-relief peu connu, exposé dans la même salle. Il a été exécuté par un sculpteur de Tarente en 370 avant JC. Il s’agit donc d’une oeuvre pré-hellénistique. Sur ce bas-relief, nous voyons Cassandre qui est violentée par Ajax dans le temple d'Athéna où elle s'était réfugiée lors du sac de la ville de Troie.

 

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Photo Michel Ledeuil : reproduction d'une gravure repésentant le bas-relief du viol de Cassandre dans la villa Borghèse.

    

2014-Rome-1750 Pauline Buornaparte par Canova

Photo Michel Ledeuil : reproduction d'une gravure repésentant de la statue de Pauline Buonaparte

 

Extrait du dialogue entre Sylvia et Hector devant cette oeuvre dans L’ombre de Polycaste.

- Viens maintenant, je vais te montrer un bas-relief dans lequel Cassandre est représentée. C’est extrêmement rare !

- Ah ! Je savais bien que tu allais me parler de Troie ! fit-elle triomphante.

- Regarde, intima Hector tout en souriant.

- Je vois une femme se faire malmener. Qui sont ces personnages ?

Hector ferma les yeux, comme s’il se concentrait. Comme si la scène, épouvantable, se déroulait sous son regard.

- Les Troyens ont été trahis par leur propre naïveté et la rouerie d’Ulysse. Ils n’ont écouté ni Laocoon, ni Cassandre. Les fous ! Les Achéens sont descendus de leur cheval de bois, ils ont tué les sentinelles et ont ouvert les portes.

- C’était d’autant plus facile qu’il leur avait fallu casser une partie des remparts pour faire rentrer le cheval.

- C’est vrai. Sans doute ont-ils effectivement agrandi malencontreusement la Porte Marine. Les Troyens sont égorgés dans leur sommeil et les troupes grecques, revenant de la plage, envahissement la ville. Ils violent, ils tuent, ils mettent le feu. Priam et Pâris sont tués dans leur palais. Cassandre court, sans doute avec la petite Polyxène, jusqu’au temple d’Athéna en espérant y trouvé refuge. Mais Néoptolème, ivre de rage emmène déjà l’adolescente vers le tombeau d’Achille où elle sera égorgée et Ajax s’en prend à sa grande soeur, Cassandre. Regarde ! Il l’arrache de l’autel du temple alors qu’elle prie. Il la tire vers le péristyle où il va la violer.

- C’est vrai que cette oeuvre est remarquable, admit Sylvia, attentive. Mais j'y pense, pourquoi est-ce Agamemnon et non Ajax qui a emmené ta chère Cassandre en captivité ?

- Io no so. C’est le mystère ! En tout cas, il est idiot de penser que c’est par amour de cette princesse. Clytemnestre qui le prétendra pour s’innocenter du meurtre qu’elle a commis contre cette prêtresse, a menti. Remarque comme il la tire, au point d’arracher son chiton et de découvrir sa poitrine nue. Remarque comme elle s’accroche à l’autel au lieu de faire front!

- Faire front ? C’est lui qui tient le glaive, non ?

- C’est vrai.

Hector resta plusieurs longues minutes à méditer devant cette oeuvre dramatique.

- Tu aurais bien aimé la sauver, n’est-ce pas ? lui murmura Sylvia à l’oreille. Ne dis pas non. Je te sens épris de cette princesse.

 

Sylvia et Hector en Grèce

De retour dans le Péloponnèse, ils partent visiter le sanctuaire d'Asclépios à Messini. Sylvia, qui ne connaît le site que sur plan, s’extasie devant l’étendue des fouilles.

Le petit odéon est très bien restauré, alors que le temple d’Asclépios, au second plan, est encore à l’état de ruine. Par contre les fouilles et les restaurations actuelles portent sur le théâtre antique ainsi que sur le stade qui possède presque intégralement ses gradins.

La ville est également entourée de plusieurs kilomètres de rempart avec de nombreuses tours datant du quatrième siècle av J-C.

 

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Photo Michel Ledeuil : vestige de l'odéon de l’ancienne Messini

    

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Photo Michel Ledeuil : les vestiges des remparts de l'ancienne Messini