Osios Loukas

Le monastère d'Osios Loukas est, avec le monastère de Vaarlam dans les Météores, le plus richement doté d'œuvres d'art. La beauté farouche des paysages qui l'entourent et la qualité des mosaïques qui ornent les deux églises et la crypte vous feront aimer ce site.

  

 V12ITG-9945 Ossios LukasPhoto Michel Ledeuil : Osios Loukas la grande église et le réfectoire


L'histoire de Saint-Luc

La famille de Saint-Luc était originaire de l'île d'Égine mais par peur des rapines des Sarrasins, elle se réfugia en Phocide près de Delphes. C'est là que Luc naquit en 896 apr. J.-C.
Il était le troisième des sept enfants de Stéphanos et d'Euphrosiné. Tout petit, il passait son temps en prière et, à l'âge de 14 ans, il suivit deux moines à Athènes.
C'est dans cette ville qu'il devint moine. Il passa une grande partie de sa vie d'un monastère à l'autre et ce n'est qu'à 49 ans, en 946, que Saint-Luc s'installa à l'endroit enchanteur où se dresse désormais le monastère.


Il construisit une petite église pour y prier et aménagea un jardin pour cultiver des légumes dont il se nourrissait. Il fut bientôt rejoint par d'autres ascètes et ils entreprirent de construire l'église d'Hagia Varvara, mais il mourut en 952 avant qu'elle ne fût achevée.


Son disciple, Grégoire l'enterra dans sa cellule. Les miracles que Saint-Luc avait accomplis de son vivant et son don de prophétie avaient attirés, de son vivant de nombreux donateurs. C'est ainsi que l'ensemble des constructions fut financé et que le monastère fut construit et agrandi.


L'histoire du monastère.

La grande église d'Hagia Varvara, vouée de nos jours à la Mère de Dieu fut achevée avant l'an mil et une deuxième église consacrée à Saint-Luc, et dans laquelle se trouve aujourd'hui son reliquaire, fût édifiée en 1011.


Le monastère traversa de nombreuses difficultés. Il fut pillé en 1204 par les Francs qui emmenèrent de nombreux trésors. Les reliques de Saint-Luc furent également transportées au Vatican et un fragment de sa tête est conservé au Mont-Athos.


Le monastère se releva lentement et lors de la révolte grecque contre l'occupant ottoman en 1821, il fut le point de ralliement des combattants de Béotie et de Phocide.


De nombreux bâtiments ont été ou sont en cours de restauration après leur destruction lors du bombardement en 1943. Le monastère se compose aujourd'hui de deux grandes églises, de la crypte, du réfectoire, de la tour qui sert de clocher, des cellules des moines, des bâtiments annexes et d'un cimetière.

 

Rejoindre Osios Loukas

La direction du monastère est très mal fléchée. Quel que soit votre itinéraire il faut se repérer grâce au carrefour de Distomo (Διστομο) où vous quitter la grande route reliant Delphes à Thiva et il vous faut ensuite pénétrer dans le centre du village de Aspra Spitia (Ασπρα Σπιτια) jusqu'à la grande place.

 

Vous découvrez, par hasard, la direction du monastère d'Osios Loukas (Οσιοσ Λουκασ) en tournant sur la gauche. Vous devez alors rouler durant une dizaine de Kilomètres sur une route sans village jusqu'à un nouveau carrefour.

 

L'une des directions indiquées est Thiva, il faut prendre l'autre et vous arrivez trois kilomètres plus loin sur un parking gratuit mais de faible capacité. La route est en cul-de-sac et si c'est une heure d'affluence (évitez le dimanche en fin de matinée) vous devrez peut-être rebrousser chemin pour trouver une place.

 

La visite d'Osios Loukas***

Après vous être garés sur le parking exigu, vous devez descendre par un escalier de pierre en direction de la place ombragée où il est possible de prendre une collation.
La descente est plaisante car elle vous permet d'admirer les paysages sauvages et verdoyants qui vous entourent, à perte de vue, et offre des fuyantes sur le dôme des églises. Il y a même un petit belvédère à côté des toilettes à mi-pente.


La visite est gratuite et vous ne serez pas seuls car il s'agit aujourd'hui encore d'un lieu de pèlerinage pour les nombreux Grecs qui viennent en famille pour s'y recueillir.


Le respect des lieux est donc de mise dans la tenue vestimentaire et le silence également. Il n'y a par contre aucune interdiction pour prendre des photos de l'ensemble des œuvres qui sont exposées. On suppose que vous aurez la décence d'éviter les flashes aussi bien dans les deux églises que dans la crypte Hagia Varvara (Sainte Barbe).


Vous pénétrez dans le monastère par un grand porche et la beauté des lieux vous prend immédiatement à la gorge.

 

Vous pénétrez dans le monastère par un grand porche et la beauté des lieux vous prend immédiatement à la gorge.

En face et sur le côté droit, se tiennent les cellules des moines.

 

Les parties basses de l'église et des principaux bâtiments sont construites à partir de matériaux provenant du site antique de Stiris.

 

Les parties hautes sont faîtes de blocs en tuf carrés entremêlés avec des briques rouges.

 

La coupole de la grande église mesure 9 mètres de diamètre. La coupole et les toitures sont uniformément couvertes de tuiles.

         

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Photo Michel Ledeuil : entrée dans le monastère d'Osios Loukas

 

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Photo Michel Ledeuil : monastère d'Osios Loukas vue générale

      

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Photo Michel Ledeuil : monastère d'Osios Loukas ; la grande église


L'intérieur de la grande église est constitué d'un espace unique dominé par la coupole. Dès qu'on pénètre dans la nef de type octogonal, on ne peut s'empêcher de lever les yeux vers les immenses mosaïques.

Elles couvrent la coupole, les arcades, les voûtes d'arêtes et nous racontent de manière très imagée différentes scènes de la vie de Jésus, des Saints et des apôtres. 

 

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Photo Michel Ledeuil : Osios Loukas mosaïque avec Saint-Michel et Gabriel

       

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Photo Michel Ledeuil : Osios Loukas mosaïque avec les âpotres

 

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Photo Michel Ledeuil : Osios Loukas mosaïque la résurrection du Christ

       

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Photo Michel Ledeuil : Osios Loukas mosaïque le baptème du Christ

 

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Photo Michel Ledeuil : Osios Loukas intérieur de la grande église et icônes

               

Les murs des chapelles sont couverts de fresques alors que les murs de la nef laissent apparaître la pierre.

 

Ce mélange d'exubérance (qui rappelle les mosaïques exceptionnelles de l'abbaye de Monreale en Sicile) et de sobriété est sans doute voulu pour montrer la joie qui règne au ciel et l'abstinence de luxe que l'on doit respecté durant la vie terrestre.

 

L'iconostase en marbre supporte les icônes de la Vierge et du Christ. Elles ont été réalisées par Michel Damaskinos. Elles sont d'un grand classicisme byzantin mais elles ont été volées en 1980.

Vous ne pouvez donc voir de nos jours que des copies.

 

Pour effectuer une visite complète, vous passez tout d'abord par la petite église consacrée à Saint-Luc, puis vous descendez dans la crypte* qui se trouve sous l'église de Saint-Luc pour servir de base à l'église et pour abriter le premier tombeau du saint.

 

Cette crypte à la forme d'une croix faite de quatre compartiments. Malgré la pénombre, il est possible d'admirer les nombreuses fresques qui ont été nettoyées récemment.

 

En faisant le tour de l'édifice, vous pouvez accéder aux ruines d'un bâtiment en cours de restauration. Un escalier de pierre donne accès une belle loggia. A partir de cet endroit vous découvrez un magnifique point de vue** sur les paysages environnants et sur les deux églises.    

 

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Photo Michel Ledeuil : le nartex de la grande église

      

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Photo Michel Ledeuil : la grande église et l'église saint-Luc

 

En revenant sur vos pas, vous ne manquerez pas de jeter un oeil sur maints détails qui vous auraient échappés comme ces parements de marbres qui ornent les murs extérieurs de la grande église.  

 

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Photo Michel Ledeuil : Osios Loukas : parement des murs de la grande église

      

V14-ITG 4810 Monastère saint-luc

Photo Michel Ledeuil : Osios Loukas : parement des murs de la grande église

 

Pour terminer la visite, vous pouvez aller jusqu'au cimetière situé un peu à l'écart et qui ne présente pas d'intérêt majeur et faire un tour dans le petit musée installé dans le réfectoire.

En conclusion.

La visite du monastère d'Osios Loukas vous permet de découvrir l'un des plus beaux fleurons de l'architecture byzantine. Il est, avec les monastères des Météores, un élément essentiel pour la connaissance de la Grèce avant l'occupation ottomane.  

Poursuivre votre périple

La seule possibilité est de revenir sur vos pas jusqu'au premier carrefour situé à trois kilomètres.

Pour rejoindre Thiva puis Athènes ou l'Eubée, vous avez ensuite le choix entre la route sinueuse et belle qui traverse des paysages sauvages de la Béotie avant de rejoindre la route normale quelques kilomètres avant Thiva ou de revenir jusqu'au village de Aspra Spitia (Ασπρα Σπιτια) puis de bifurquer vers Distomo (Διστομο) pour reprendre la grande route qui relie Delphes à Athènes.

 

Après Livadia que vous contournez, vous avez le choix entre la direction de Thiva ou aller visiter Orchomène avant de poursuivre vers l'Eubée.