Les illustrations

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Photo d'Ismène Viscolli

     

Ismène est mariée avec Giuliano. Elle vit dans un quartier chic de Vienne dans une douce quiétude bourgeoise.


Lors d’une soirée à l’opéra, elle retrouve de manière inopinée son ancien amant Hector.

 

Ce dernier séjourne à Vienne pour son travail, mais il est à nouveau séduit par la beauté et la prestance de la jeune femme.

 

Elle lui apprend qu’elle est enceinte et malgré sa déception, Hector accepte de passer à Vienne une semaine en sa compagnie.

Ils se retrouvent dans le superbe café Silberkammer situé dans le bâtiment de la Hofburg.

Ils se remémorent les instants de bonheur qu'ils ont vécu ensemble.

 

C'est à cette occasion qu'on apprend que Sylvia est en prison et qu'Ismène est enceinte.


Après le départ d’Ismène, Hector découvre le message que la jeune femme a malicieusement écrit sur la serviette du bar : “J’ai envie de passer une semaine avec toi. Reste à Vienne et appelle-moi à ce numéro !” Elle avait signé “Polycaste.”

 

 

         

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photo Michel Ledeuil : pause dans le café Silberkammer à Vienne

 

  • Ismène et Hector visitent le musée Léopold à Vienne.

-    Alors tu es resté ? Tu ne peux pas savoir comme je suis contente de t’avoir ainsi, à mes côtés ! … qu’en penses-tu ?
En disant cela, elle lui montrait du doigt la “Venus in der Grotte” de Moser. Ils déambulaient dans le musée Léopold. Ismène avait insisté pour qu’ils découvrent ensemble les œuvres de Klimt, de Lienz et de Schiele. Elle s’était étonnée la veille du manque d’ouverture d’Hector vis-à-vis de la période de la sécession qui faisait, prétendait-elle, le véritable charme de Vienne. Elle s’était moquée gentiment, lorsqu’il avait parlé de dégénérescence, avait haussé les épaules et lui avait lancé un défi.


Elle craignit subitement qu’il s’ennuyât près d’elle et elle se trouva bien présomptueuse de vouloir l’intéresser à la modernité des œuvres exposées. Ne tombait-elle pas dans le piège qu’il avait su éviter ? S’il l’avait entraînée dans le musée des Cyclades à Athènes, qu’aurait-elle dit ? Inquiète du mutisme de son ami, elle s’approcha et lui murmura à l’oreille.
-    On va prendre une bière ?

 

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Photo Michel Ledeuil  : Venus in der Grotte” de Moser

              

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Photo Michel Ledeuil  : oeuvre de Klimt

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Photo Michel Ledeuil : Oeuvre de Waldmüller de 1854 : le conscrit

   

- Tiens ! Nous changeons d’époque, s’esclaffa joyeusement Hector en pénétrant dans la première salle. C’est le style de Waldmüller. Ils ont dû l’égarer, plaisanta-t-il.
-    Tu connais ?
-    Cette œuvre ? Non ! Mais nous irons demain au Belvédère et…
-    C’est une invitation ? railla-t-elle, alors qu’elle était bien entendu, d’accord.

Pour toute réponse, il lui envoya du bout des lèvres, un baiser. Comme à Rome, se souvint-elle soudain. Son visage se ferma et Hector se méprit. 


Il regarda autour de lui, pour vérifier que nulle personne ne guettait leur émoi.
-   Non, Hector, il n’y a personne que je connaisse, affirma-t-elle en montrant ainsi qu’elle avait compris l’inquiétude du jeune homme. Elle s’approcha du tableau et déchiffra les explications fournies. Hector s’était placé juste derrière elle et lui chuchota à l’oreille.
-  Regarde la préparation du conscrit  le pauvre gars a tiré le mauvais numéro et il sera absent de longues années, s’il n’en revient jamais ! Regarde comme chaque geste a un sens. Le père le félicite et tente de le rassurer tout en cachant sa propre appréhension, la mère qui s’applique en lui plaçant une mèche de cheveux sous le chapeau du garçon, a bien du mal à maîtriser son émotion. Les petites filles qui pleurent déjà le départ de leur grand frère, réagissent selon leur propre sensibilité. Il y a celle qui se précipite dans sa direction, les bras tendus, celle qui pleure dans son coin, l’autre encore qui le regarde déjà comme si c’était la dernière fois.

Elle se recula et découvrit, ravie.
-   Alors tu t’intéresses à cette sorte de peinture ?
Il s’étonna de cette remarque.
-  Bien entendu ! Crois-tu qu’il n’y a que les peintures officielles de François-Joseph, d’Élisabeth ou de Marie-Thérèse qui m’intéressent ? 

 

  • balade d'Hector dans Vienne

Hector va jusqu'au musée qui présente le trésor des Hasbourgs en passnt par la porte des Suisses. Il cherchent à négocier en vain la possibilité d'obtenir des visites en dehors des heures ouvrables, avant de rejoindre Ismène au café Silberkammer. 

 

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Photo Michel Ledeuil : Porte des Suisses

   

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 reproduction carte postale : Le trésor des hasbourgs

 

  • Hector et Ismène au Prater

Hector et Ismène vont faire un tour dans le vaste parc du Prater.


L'attraction la plus célèbre et la plus ancienne est la grande roue qui permet de faire le tour en douze minutes avec des belles vues de la capitale autrichienne.


Durant cette visite, les rapports amoureux d'Ismène et d'Hector prennent un tour nouveau, sans qu'ils s'interdisent cette escapade malgré tous les dangers que cela représente pour la jeune femme.


     

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Photo Michel Ledeuil : La grande roue dans le Prater 

 

  • Hector et Ismène visitent de musée du Belvédère

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Photo Michel ledeuil : façade Est du Belvédère

  

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Photo Michel ledeuil : façade du Belvédère et la sphinx

Ils pénétrèrent dans l’ère du baroque. Ils étaient absorbés par les marbres grenat et les ornements en trompe-l’œil. Hector prit la main d'Ismène et l’entraîna dans les salles de la célèbre galerie qu’ils parcoururent, chacun pour soi, guidés par leur instinct et leur goût. Lorsqu’elle passa devant un curieux tableau peint par Segantini, elle s’adressa pourtant à son compagnon.

Vienne-05-222A-Belvédère-Segantini-1894-les mauvaises mèresPhoto Michel Ledeuil : Les mauvaises mères oeuvre du peintre Segantini

    

- Qu’est-ce que cela représente ?

- Les “mauvaises mères”, Ismène. Ce tableau représente le drame qui se noue dans la tête et le corps des femmes qui ont préféré avorter plutôt que d’accueillir leur enfant. Regarde ! La branche de l’arbre ressemble au cordon ombilical qui alimente encore l’enfant. La “mauvaise mère” le repousse alors que l’enfant cherche déjà à téter le sein. Pour cette femme, la vie sera plus forte et elle sera sauvée mais pour les autres que l’on devine au fond du tableau à gauche, qu’en sera-t-il ?

 

Ismène, livide, porta ses mains jointes devant sa bouche.

- Quelle horreur ! Comment peut-on peindre des scènes aussi atroces ?

- C’est une œuvre italienne du dix-neuvième siècle, Ismène. Elle traduit sans doute les mentalités du moment

Sans mot dire, elle s’éloigna. Hector, qui n’avait fait que répondre à la curiosité de la jeune femme, se sentait pourtant mal à l’aise. Ils grimpèrent à l’étage et redécouvrirent le “baiser”.

-  Aurais-tu aimé être Émilie Flöge ?

- Peut-être. Ce n’est pas un baiser furtif, comme le tien, tout à l’heure. Pour peindre sa compagne ainsi, dans un geste aussi tendre, il fallait qu’il l’aimât vraiment. Tu as vu comme elle savoure le baiser de l’homme qu’elle reçoit comme un cadeau de son amant.

-  C’est vrai, rétorqua Hector, sans relever la pointe de perfidie d’Ismène. Je trouve que la forme ondoyante de la robe décorée de motifs floraux aux couleurs vives donne un éclat de bonheur et la souplesse de la jeunesse éternelle. C’est un hymne à l’amour, un instant volé au destin.

-  Pourquoi volé ?

- Parce que le danger n’est pas loin. Regarde, les amants se trouvent au bord d’un gouffre.

-  Tu vois tout de travers.

-  Et toi, uniquement ce que tu veux voir.

    

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Photo Michel Ledeuil : le baiser de Klimt

Ismène et Hector ont terminé leur visite du belvèdère. Il propose de rejoindre l'autre musée situé à la sortie du parc.   

-  Oui, mais ne m’avais-tu pas dit que tu allais rechercher, dans le parc, une sphinx qui était presqu’aussi belle que moi ?

Ils rirent ensemble. Un rire qui leur allait bien. Un rire de la jeunesse amoureuse, un rire qui signifiait qu’ils étaient bien ensemble.

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Photo Michel ledeuil : Vienne le parc du belvédère : la Sphinx

     

 Il l’entraîna devant la sphinx la plus à droite du parc, lorsqu’on tourne le dos au palais.

-  Regarde là !

- C’est vrai qu’elle est très belle. C’est marrant, je suis passée plusieurs fois devant elle sans la voir. Et maintenant, je sais que j’ai une rivale.

-  Une rivale ? Non. Elle est douce, souriante, amusée de l’attention qu’on lui porte, elle va cligner des yeux, feindre la timidité pour mieux se laisser admirer.

-  Pour l’instant, je ne vois aucune différence avec moi.

-  Ah bon ? Tu es comme cela ? En somme, tu te joues de moi.

  • Hector en Sicile

Sylvia est dans la prison de Rennes en détention préventive. Hector lui écrit souvent et ces échanges de lettres leur permettent de rester en contact et de masquer pudiquement les sentiments qu'ils éprouvent l'un pour l'autre au travers des péripéties de la guerre de Troie.

Hector prépare un voyage en Sicile "la présence grecque en Sicile" et un autre "sur les pentes de l'Etna". Il loge à Giardini, non loin de Taormina.

 

Demain, les coupoles de Palerme apparaîtront au devant des montagnes. Je m’extirperai le plus vite possible de cette ville, cousine de Naples, par la crasse de ses rues, par ses embouteillages et l’absence de grâce de ses monuments. Ignorant Monreale, je vais partir vers le pays des Élymes pour repartir sur les traces de Nausicaa.

Je vais rester plusieurs semaines dans cette île qui m’est chère. Elle est le musée de l’Europe. Je vais la parcourir en recherchant, si possible, quelque chose que je ne connaisse déjà, pour meubler mon projet de voyage et pour satisfaire ma curiosité. Les temples grecs, les mosaïques romaines et chrétiennes, les plages désertes du sud, les marais salants du pays des Élymes et l’imposant volcan, seront autant de sources d’inspiration…
    … et tu trouveras, au dos de cette enveloppe, l’adresse de l’hôtel situé à Giardini où tu pourras m’écrire si tu en as l’envie.

     

V-IT-2005-616-Palerme le départPhoto Michel Ledeuil : Les coupoles de Palerme

  

V-IT-2005-361-Vue sur le templePhoto Michel Ledeuil : Segesta le temple des Elymes

 

  • Ismène et Hector arrivent à Pylos

Ismène vient relancer Hector et elle lui demande de l'emmener à Pylos. Elle veut retrouver les merveilleux moments qu'ils ont passé ensemble deux années plus tôt.

Ils s'arrêtent tout d'abord sur le belvédère qui domine la superbe rade. Après leur installation à l'hôtel, ils retournent sur la plage de Gialova où ils font une partie de Volley-ball. 

 

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Photo Michel Ledeuil : vue générale de Pylos

  

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Photo Michel Ledeuil : plage de Gialova

 

Le lendemain, ils vont faire une excursion en caïque dans la rade de Pylos. Ismène découvre ainsi les différents monuments qui commémorent la bataille de Navarin. 

 

V9G-4490 monument françaisPhoto Michel Ledeuil : rade de Pylos monument français

   

V9G-4520 larchePhoto Michel Ledeuil : excursion dans la rade de Pylos

 

Hector enmène Ismène jusqu'à l'endroit où les archéologues ont retrouvé de maigres vestiges du port de la Pylos des sables. Ils s'y vont en passant par le rivage sabloneux qu'aurait parcouru Polycaste lorsqu'elle venait jusqu'au port.

 

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Photo Michel Ledeuil : Le port de la Pylos des Sables

  

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Photo M. Ledeuil : retour par la plage vers Gialova

 

  • Ismène et Hector arrivent à Gytheio

Le lendemain, ils quittent Pylos pour rejoindre Gythieo en emprutant la route en corniche qui serpente à mi-pente et offre de superbes vues. Après une dernière dispuste, ils se réconcilient et passent une belle soirée dans la ville de Gythieo. C'est à partir de cet endroit qu'Hélène de Troie aurait été enlévée par Pâris le fils de Priam.

 

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Photo Michel Ledeuil : la côte en direction du Grand Magne

    

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Photo Michel Ledeuil : Vue de Gytheio à partir de l'hôtel


Ismène et Hector ont passé une nuit exquise dans leur chambre d'hôtel. Ils quittent Gytheio pour rejoindre Nauplie en passant par la route cotière.

 

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Photo Michel Ledeuil : le navire échoué à côté de Gytheio

     

- Tu as vu ? Un bateau sur la plage !
-  Cela fait longtemps qu’il est là. Le capitaine avait dû boire trop d’ouzo. Cela ne se fait pas en pleine tempête.
- Même lorsqu’il n’y a pas de tempête, j’espère ! se récria-t-elle en riant.


La plage était déserte. Ils marchèrent à travers les dunes jusqu’au caboteur échoué, en firent le tour puis se dirigèrent vers le rivage.

Ismène regretta de ne pas avoir enfilé une robe courte et son maillot


 

Hector lui avait dit qu’ils allaient à Nauplie, alors elle avait pensé qu’elle devait être habillée comme il le faut, pour se promener dans les ruelles de la vieille ville.

Être seuls. Être seule avec lui. Être seul avec elle. Quelle chance ! Il l’attira à l’abri d’une dune et ils s’écroulèrent sur le sable fin, au milieu des herbes grillées depuis longtemps par le soleil d’été. Inquiète pourtant, elle jeta un coup d’œil aux alentours, avant de s’offrir aux fantasmes de son compagnon.
Comme c’était bon de subir ses assauts. Comme c’était bon de ne plus avoir à se dire qu’il ne fallait pas, que l’adultère était un “péché”.

 

  • Ismène et Hector à Bergame puis à Florence

Hector a proposé de rejoindre Rome en voiture avec Ismène en passant par Bergame où ils visitent la vieille ville puis par Florence où ils séjournent dans un hôtel. Ils visitent le palais Davanzati avant de prendre un café sur la piazza della Republica. 

 

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Photo Michel Ledeuil : Bergame la chapelle Colleoni

  

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Photo Michel Ledeuil : Florence  le Palais Davanzati

 

  • Sylvia et Hector à Rome

Après sa rupture avec Ismène, Hector séjourne à Rome dans l'appartement que loue Sylvia dans le quartier de l'Aventin.

C'est dimanche et Sylvia va à la messe dans l'église Santa Sabina.

- C’est dimanche Hector et les Dieux ont changé. Ceux qui n’ont  pu sauver ni Cassandre, ta petite princesse chérie, ni Andromaque ont disparu au profit du Tout-puissant ! Tu peux m’accompagner si tu veux. La messe est dans une demi-heure, mais ne te crois pas obligé de pénétrer dans l’église.
- Santa Sabina  est un très bel édifice et t’y voir prier rehausserait encore la ferveur qui s’en dégage.
Elle enfilait sa robe et se brossait les cheveux. Elle lui jeta un coup d’œil, par le miroir interposé et s’esclaffa gentiment.
- Ne te moques pas, veux-tu? Si, dans un jour d’inconscience, tu acceptes de m’épouser, il faudra bien que tu t’agenouilles, toi aussi, devant le crucifix.

 

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Photo Michel ledeuil : L'église Santa Sabina à Rome

   

Rome08-862 Santa Sabina

Photo Michel ledeuil : l'intérieur de l'église Santa Sabina

  • Hector vient rejoindre Sylvia en Grèce

Sylvia attend Hector à l'aéroport. Ce dernier vient avec Pauline pour superviser les voyages en cours. Sylvia lui demande de rester à Athènes et ils vont se promener sur le mont Filopapou. C'est à son sommet qu'on a la plus belle vue sur Athènes, sur l'acropole, le Lycabette et également sur tout le golfe Saronique.

Sylvia lui annonce à cette occasion qu'elle est enceinte.

- Hector ?… Hector, j’ai quelque chose d’important à te dire.
Silence.  
- Tu ne devines pas ? Elle s’énervait. Ne pouvait-il pas venir à son secours au lieu de la laisser ainsi s’enfoncer dans une impasse ?…

Il semblait découvrir le paysage, puis lui déposa un doux baiser sur la joue avant de passer, tendrement, son bras autour de son cou. Il parla enfin.
- Si c’était pour m’annoncer que tu ne m’aimes plus, j’espère que tu aurais choisi un endroit moins bucolique, si c’est pour me demander si je t’aime encore, l’endroit est admirablement trouvé et même Zeus en est jaloux !
En disant cela, il pointait du doigt les éclairs qui zébraient le ciel, au loin, vers le nord.     
- Encore plus important Hector, la chose la plus belle qu’une femme peut donner à l’homme qu’elle aime !

Sans attendre sa réaction, elle se leva, porta sa main droite au menton comme si elle s’interrogeait, fit quelques pas, puis, soudainement, elle s’encourut au loin, en trottinant, en direction du bar estudiantin qui se trouvait, à quelques centaines de mètres de là, au bas de la colline des Nymphes.
Elle gambadait, comme une gamine, en descendant les marches et se tenait les oreilles lorsqu’un grondement plus fort semblait disloquer les lourds nuages qui s’amoncelaient au-dessus du Lycabette. A mi-hauteur, elle se retourna subitement et se planta devant le jeune homme qui l’avait suivie à distance.
- J’attends un enfant, Hector. Je…
Elle ne put poursuivre. Elle éclata en sanglots. La pression était trop forte. Depuis trois semaines, elle lui avait caché ses doutes et ses angoisses, depuis une semaine, elle gardait son secret et maintenant, plus rien ne pouvait l’empêcher de sombrer. Sauf l’amour, s’il restait le plus fort.
 

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Photo Michel Ledeuil : L'acropole d'Athènes et le Lycabette vus à partir du Filopapou

   

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Photo Michel Ledeuil : Mycènes la tombe à coupole de Clytemnestre 

 

Le lendemain, Hector emmène Sylvia à Mycènes car c'est à cet endroit qu'ils ont, pour la première fois, échangé leur point de vue sur l'archéologie et sur la guerre de Troie. Hector veut refermer la porte et en finir avec Cassandre. (voir l'Ombre de Polycaste)


Ils font en amoureux la visite du site et se remémorent les différents épisodes des épouvantables événements qui ont parsemé la vie des rois de Mycènes. Hector raconte alors le début de la guerre de Troie et la véritable histoire d'Hélène, la reine de Sparte, ainsi que les tourments de sa sœur Clytemnestre, la femme d'Agamemnon.